Le Qatar renforce ses relations avec Oman

mardi, 30 janvier 2018 09:58

45c3d228 54b6 4646 9b81 a3450450ec12Isolé par ses voisins immédiats, le Qatar cherche à renforcer ses relations avec les pays du Golfe qui n'ont pas rompu avec lui. Oman, qui a permis à Doha de contourner le blocus maritime par l'ouverture de ses ports, constitue l'un des alliés privilégiés de l'émirat gazier dans un contexte de crise régionale de plus en plus tendu.

Dimanche 28 janvier, le Qatar et Oman ont signé un mémorandum d'accord pour le développement des investissements et du commerce bilatéraux. Conclu à Mascate, cet accord porte notamment sur le secteur agricole et la coopération logistique et des infrastructures. Patronnant l'importante délégation de son pays, le ministre qatari des Municipalités Mohamed ben Abdallah al-Rumayhi a salué la bonne santé des "relations stratégiques" entre les deux Etats tandis que son homologue omanais de l'Agriculture, Fouad al-Sajwani a affirmé que les relations solides bilatérales s'inscrivent dans un partenariat multiforme qui fait converger les intérêts des deux parties.

26730710 445920829170265 916641364265114105 nPlusieurs rassemblements auront lieu samedi 27 janvier dans trois capitales occidentales devant les ambassades des Emirats arabes unis. Cette mobilisation portée par des acteurs de la société civile africaine vise à dénoncer le traitement inhumain et dégradant infligé aux ouvriers dans cet émirat richissime ainsi que le rôle trouble joué par Abou Dhabi dans les “filières d’esclaves” récemment découvertes en Libye.

Initiée par l'Association des étudiants sénégalais de France ainsi que par d'autres organisations de la société civile africaine comme l’Africa Culture International Human Rights (ACI), la mobilisation se tiendra à Paris au 2 boulevard de la Tour-Maubourg, tout près de l’ambassade des Emirats arabes unis. Soutenu par d’autres structures comme la Campagne internationale de boycott des Emirats arabes unis lancée il y a quelques mois, cet évènement a pour objectif de mettre en lumière le rôle néfaste joué par l’émirat pétrolier dans plusieurs domaines relatifs aux droits de l’homme.

louvre projet architectural du louvre abou dabi vue exterieure 0Suite au tollé international suscité par la diffusion d'une carte du Golfe exposée au Louvre d'Abou Dhabi mais qui en falsifiait les données géographiques, l'administration du musée français a préféré faire marche arrière et retirer l'oeuvre polémique.

Il a fallu la mobilisation de la presse étrangère et notamment occidentale pour inciter la direction du plus prestigieux des musées français à sortir du silence. Plusieurs jours après le début de la polémique, le Louvre Abou Dhabi a en effet "remplacé" la carte de la péninsule arabique qui avait défrayé la chronique. Invoquant une "négligence", le communiqué dont l'AFP a diffusé certains extraits permet au Louvre d'éteindre un scandale dont il se serait bien passé, à peine deux mois après son inauguration en grandes pompes par le président Emmanuel Macron.

qatar 1 844bbC’est un nouvel épisode montrant la prégnance de la crise qui oppose le Qatar à ses voisins. Inauguré il y a quelques semaines par le président français, le Louvre d’Abou Dhabi est au coeur d’une polémique suite à une information faisant état de l’exposition d’une carte de la région du Golfe non conforme à la réalité.

C’est une révélation faite par le chercheur américain Simon Henderson dans un article publié sur le site du think tank The Washington Institute for Near East Policy (Winep). Dans son analyse où il expose sa vision de la crise dans le Golfe, l’auteur note que les autorités des deux émirats rivaux font souffler le chaud et le froid.

DonaldTrumpTrumpMeetsQatarEmirSheikhVeynGYAEr llC'est une forme de revirement de la posture des Etats-Unis dans la crise du Golfe. Suite à un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etats, la Maison-Blanche a fait état d'une convergence de vue entre Doha et Washington sur plusieurs dossiers, notamment la lutte contre le terrorisme. Un virage qui permet d'espérer une forme de détente dans la crise actuelle.

Publié lundi 15 janvier, le communiqué de la Maison-Blanche constitue un évènement qui est de nature à faire bouger les lignes dans la crise que vit la région du Golfe depuis juin dernier. Alors qu'il avait été en pointe dans la dénonciation du Qatar - accusant même Doha d'être un soutien du terrorisme - Donald Trump a en effet pris le contre-pied de ses déclarations précédentes.