Ouvriersqatar4Les autorités du Qatar ont annoncé mardi 13 décembre la fin du système de la « Kafala ». Après un certain retard, la loi approuvée le 27 octobre 2015 portant sur la modification des dispositions en matière du droit du travail des étrangers entre en vigueur. Ce changement législatif qui vise à améliorer les conditions de résidence des travailleurs va définitivement enterrer ce système controversé et décrié par les organisations de défense des droits de l’homme. Cette modification revêt une importance centrale puisqu’il clôt  un processus de réformes engagé depuis plusieurs années.  Très attendues, ces nouvelles dispositions concernent plus de deux millions de travailleurs étrangers dont un grand nombre sont originaires du sous-continent indien. Décryptage.

Le ministre qatari du Travail, Issa ben Saad al-Jafali al-Nouaimi a déclaré le 13 décembre que les règles de la « Kafala » seraient officiellement abolies à compter du 14 décembre 2016.  Ce système mis en place depuis les indépendances fait l'objet d'un faisceau de critiques en particulier depuis la nomination du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde de football 2022.  Maintenant un rapport de subordination entre l'employeur et l'employé, ce dispositif est décrié par les organisations de défense des droits humains qui voient en lui l'une des sources des abus qui confinent de très nombreux ouvriers (surtout asiatiques) dans une situation de grande précarité.

AcademiafranceqatarL'ambassadeur de France au Qatar, M. Eric Chevalier, a assisté à l’inauguration de « Qatar France Academia-Industry », nouveau forum consacré à renforcer les liens bilatéraux en matière industrielle et énergétique.

Lancé sous le patronage de diverses institutions comme la Qatar Foundation, l’Université du Qatar et l’ambassade de France, cet espace a pour objet d'articuler des synergies entre le monde économique et le réseau universitaire des deux pays. Les secteurs visés sont essentiellement ceux de l’environnement, de l’industrie et de l’énergie.

OPEPLes quatorze membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se sont entendus lors de leur réunion tenue à Vienne mercredi 30 novembre sur une réduction de l'offre de pétrole. Si l'Arabie Saoudite a consenti au plus gros effort avec une baisse de sa production de 500 000 barils par jour, il n'est pas sûr que l'accord permette une réorientation durable du prix de l'or noir à la hausse.

 

C'était la réunion de la dernière chance et au regard de la réaction des marchés, les pays membres peuvent souffler et s'estimer soulagés. Dès l'annonce de l'accord, le prix du pétrole s'envolait en s'appréciant de près de 10% à Londres pour le baril de brent de la mer du Nord tandis qu'à New York, le Light Sweet Crude (WTI) - la référence américaine du brut - gagnait près de 4 dollars et se rapprochait de la barre des 50 dollars.

Tunisia 2020Le Qatar a annoncé mardi 29 novembre une aide à hauteur de 1,25 milliard de dollars (soit 1,18 milliard d'euros) à la Tunisie au premier jour d'une conférence internationale sur l'investissement. Cette contribution est de loin la plus importante des quarante pays participants. Cette rencontre vise à récolter au moins 30 milliards d’euros pour remettre sur les rails une économie tunisienne plombée par la période post-révolution.

"Nous avons face à nous en Tunisie un peuple qui a décidé de construire son pays en se basant sur la pluralité, la dignité et la liberté de l'être humain", a ainsi déclaré cheikh Tamim ben Hamad al-Thani en présence du président tunisien Béji Caïd Essebsi. De nombreux responsables étrangers venus d’une quarantaine de pays, dont le Premier ministre français Manuel Valls, avaient fait le déplacement pour assister à un rendez-vous central pour le redémarrage de l'économie du premier pays arabe qui a ouvert la voie des "printemps arabes". Le chef d'Etat qatari a ajouté« je suis heureux d'annoncer que l'Etat du Qatar va consacrer une somme de 1,25 milliard de dollars pour soutenir l'économie de la Tunisie et renforcer son processus de développement ».  L'émirat s’est particulièrement distingué puisque le montant promis est de loin la plus importante contribution annoncée lors de cette conférence internationale. 

QATAR GAZPremier exportateur de GNL (Gaz naturel liquéfié) au monde, le Qatar prévoit une lente augmentation de la demande mondiale en gaz en 2017. Cette projection arrive alors que l’émirat s’active pour arracher un accord au sein de l’OPEP afin d’orienter à la hausse un prix du pétrole historiquement bas.

Ces derniers mois, le Qatar n’a pas ménagé ses efforts afin d’obtenir un accord des pays producteurs pour mettre un terme au contre-choc pétrolier qui dure depuis l’été 2014. Alors que le prix du pétrole s’était établi pendant la séquence 2007-2014 à une moyenne de 100 dollars le baril, ce dernier a brusquement chuté depuis deux ans et demi. Cette dégringolade a mis la pression sur les finances des pays producteurs d’hydrocarbures même si les Etats concernés n’ont pas digéré l’impact de la même manière. Si les pétromonarchies comme le Koweït ou le Qatar semblent plus disposées à encaisser la baisse, il n’en va pas de même pour des pays comme le Venezuela, l’Algérie ou le Nigéria dont les équilibres budgétaires sont gravement mis en péril. Même la puissante Arabie Saoudite et le géant russe ont été contraints de prendre des mesures d’austérité drastiques qui peuvent potentiellement déboucher sur des grondes sociales.  

augmentations salarialesUne étude de la Banque nationale du Qatar prédit une amélioration des fondamentaux de l’économie qatarienne pour 2018. Celle-ci devrait permettre d’atteindre un budget équilibré sous l’effet conjugué d’une remontée des cours du pétrole et de nouvelles mesures fiscales.

Après quatre années de difficultés dues à un cours du brut au plus bas, l’économie qatarienne devrait renouer avec un cercle vertueux dès 2018. C’est ce qui ressort d’un rapport publié il y a quelques jours par la Banque nationale du pays.

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