qatarbashingLe site du magazine Jeune Afrique a consacré un article sur la possible désescalade dans la crise qui oppose le Qatar à ses voisins. La politologue Fatiha Dazi-Héni et le chercheur Nabil Ennasri ont apporté leur éclairage sur le sujet.

Dans les rues de Doha, de nombreuses voitures arborent sur leur vitre arrière un portrait de l’émir qatari, Cheikh Tamim Ibn Hamad Al Thani, malgré la flambée des prix due aux sanctions économiques et à la fermeture des frontières avec l’Arabie saoudite décidée par Riyad et les Émirats arabes unis, soutenus par l’Égypte. C’est l’un des effets inattendus de ce « blocus » imposé depuis le 5 juin au petit émirat gazier, sous prétexte qu’il soutiendrait le terrorisme et se rapprocherait de l’Iran. « Le Qatar a eu tendance à susciter une sorte d’union sacrée derrière l’émir », remarque Nabil Ennasri (auteur de L’Énigme du Qatar, Armand Colin-Iris, 2013).