Nouvelle loi sur la création d’un fonds de soutien pour les travailleurs étrangers
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a promulgué une nouvelle loi sur la création d’un fonds de soutien et d’assurance destiné à venir en aide aux travailleurs étrangers, visant principalement ceux qui n’ont pas été rémunérés par leurs employeurs. Par cette décision inédite dans la région, l’émirat poursuit la voie des réformes des conditions de travail de la main-d’œuvre étrangère.
Annoncé le 31 octobre, ce changement législatif vise à améliorer sensiblement les conditions de vie et de travail des travailleurs étrangers, régulièrement décriées par les organisations de défense des droits humains. Cette modification revêt une importance notoire puisqu’elle marque un pas supplémentaire vers un rapprochement des standards internationaux en matière du droit du travail.
Le Qatar lève son système de permis de sortie pour les travailleurs étrangers
L'émir du Qatar a approuvé une nouvelle loi, mardi 5 septembre, modifiant certaines dispositions qui imposaient à tous les travailleurs étrangers d’obtenir au préalable l'autorisation de leur employeur pour quitter le territoire. Cette législation, inédite dans la région, a été saluée comme un « grand pas » par l'Organisation internationale du Travail (OIT).
Le ministre du Développement administratif, du Travail et des Affaires sociales, Issa al-Nuaimi, a déclaré dans un communiqué que la modification apportée à la loi n° 13 de 2018 sur la résidence permettra « à la plupart des travailleurs migrants couverts par le code du Travail de quitter le pays sans visa de sortie. » Le ministre a ajouté que « l'adoption de cette loi est une nouvelle étape dans notre volonté continue de proposer un travail décent à tous les travailleurs migrants et d'assurer leur protection ».
En ouvrant un bureau à Doha, l’Organisation internationale du travail accélère l’amélioration des conditions des travailleurs au Qatar
C’est certainement une première dans les pays du Golfe. Souvent pointé du doigt pour ses manquements dans le traitement de la condition ouvrière, le Qatar confirme son train de réformes en renforçant son partenariat avec les organisations chargées de la défense des droits des travailleurs.
Depuis l’obtention de l’organisation de la Coupe du monde de football en décembre 2010 à Zurich, le Qatar a fait face à une série de critiques dont l’une des plus récurrentes portait sur le sort tragique dans lequel était confinée la condition ouvrière. Force vive de l’émirat dont on estime le nombre à près de deux millions de personnes (dont plusieurs dizaines de milliers rien que pour les stades du Mondial), cette population a depuis connu une amélioration lente mais continue de son statut.
Mondial 2022 : La FIFA et le Qatar face aux travailleurs migrants
La FIFA pourrait remettre en question l’organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar si son dossier sur le traitement des travailleurs migrants ne s’améliore pas dans un délai de 12 mois. John Ruggie, professeur à l’université d’Harvard, a rédigé un rapport indépendant commandé par l'organe du football mondial qui présente les réformes de grande ampleur en matière de droits humains auxquelles l’émirat doit se soumettre.
La publication de ce rapport de 42 pages met en lumière de graves déficits sur la politique et les pratiques de la FIFA en matière de gouvernance mais aussi son indifférence face aux atteintes des droits de l’homme au Qatar. Il indique que la FIFA a « un long chemin à parcourir » pour que soit respecté son « engagement initial en matière de droits humains ».