Gianluigi Buffon au PSG : "Je viens avec l'enthousiasme d'un enfant"

lundi, 09 juillet 2018 19:34

al khelaifiTrois jours après avoir officialisé la signature de Gianluigi Buffon, le Paris Saint-Germain (PSG) a organisé, ce lundi, une conférence de presse de présentation du gardien italien. Précédé par Nasser al-Khelaïfi qui a confié qu’il avait « toujours pressenti qu’il allait venir à Paris », le champion du monde 2006 a déclaré, en français, qu’il « était très excité par cette nouvelle aventure ». L'Observatoire du Qatar a couvert l'évènement et vous propose la restitution des propos du légendaire portier. 

A quand remontent les premiers contacts avec le PSG?

Gianluigi Buffon : Cela a débuté en mai. Cela a été une surprise. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié. Je commençais à planifier un avenir différent. J’ai toujours eu une ambition et l’espoir que quelque chose arrive. Je sentais que j’avais encore en moi des choses à donner. La vie est imprévisible !

 

Quel effet cela vous fait de quitter l’Italie à 40 ans?

Je suis resté six ans à Parme et dix-sept ans à Turin. A la Juventus, je m’étais créé une zone de confort considérable. Je n'ai jamais aimé cela car je suis un homme de défi. Aujourd’hui, je me suis entrainé pour la première fois avec mes nouveaux coéquipiers. La plupart des gens parlaient une autre langue. C’était agréable. Cela me permettra de progresser. Dans un mois, je serais un meilleur gardien. Je ne pouvais pas refuser cela.

Avez vous échangé avec Blaise Matuidi que vous avez côtoyé l’an passé?

Blaise est une personne extraordinaire. Il y a de l’affection entre nous et une très forte empathie. Il m’a encouragé en me disant que Paris avait besoin d’un joueur comme moi et que cela allait très bien se passer. Je l’ai écouté.

Peut on comparer votre arrivée de Parme à Turin à celle de Turin à Paris?

Je suis arrivé à la Juve à 23 ans avec une expérience limitée. J’avais ressenti un peu de responsabilités en raison de la somme qui avait été déboursée. A Paris, je viens avec l’enthousiasme d’un enfant, avec une énergie à l’intérieur.

Que connaissez-vous de notre ligue 1?

Je connais bien le fils de Thuram avec lequel j’ai joué. Grâce aux investissements du PSG, le championnat, vu de l’étranger, est devenu de plus en plus intéressant. Jouer dans les stades de Lyon, de Saint Etienne, de Marseille ou de Bordeaux, ce sont de grands moments. C’est fondamental de connaitre ce genre d ‘expérience.

Vous êtes en quête d’une victoire en Ligue des champions, un titre qui manque à votre palmarès tout comme à celui de Paris. Est ce que cela a compté dans votre choix?

J’ai commencé bien avant ma venue au PSG à avoir cet objectif. C’est un trophée intéressant mais ce n’est pas l’obsession de Paris. En début de saison, on ne peut penser à cela. J’ai accepté de venir car il y a les conditions pour que je puisse progresser en tant que joueur et en tant qu’homme. Je vais essayer de contribuer à la progression du club.

On s’interroge sur votre statut car vous avez toujours été numéro 1 en club ou en sélection. Etes-vous ici pour épauler Alfonse Aréola?

J’ai effectivement toujours été numéro un mais personne ne m’a jamais dit que je serais titulaire. J’ai toujours gagné ce droit. C’est cela la compétition. J’ai 40 ans mais j’ai un bon mental et une bonne santé. Il faut aider tout le monde pour atteindre les objectifs. Chacun essaie d’avoir une place importante dans l’équipe. Je fais toujours tout mon possible pour l’équipe. Je vais encore essayer de l’aider.

Avec votre regard extérieur, pensez vous que cette équipe du PSG manque de caractère?

C’est le club que j’ai le plus suivi sur ces dernières années. J’étais curieux de voir comment il allait évoluer avec tous ces grands joueurs. J’ai été surpris que le club ne progresse pas comme il le souhaitait. Il faut toujours du temps pour évoluer comme on le souhaite mais il y a une progression continue. L’identité dépend beaucoup de l’entraineur, de sa personnalité et de son état d’esprit.

Vous pensez pouvoir jouer encore combien d’années?

Cela n’est pas la bonne question car cela me met dans une situation négative. Le sport a changé. Beaucoup de joueurs évoluent jusqu’à 34-35 ans. Il y a quinze ans, c’était impensable. Pourquoi à 40 ans, ne pourrait on pas avoir des moments importants? Je joue jusqu’à ce que mon corps me le permette.

 

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