Publié sur le site du Nouvel Observateur le 22 décembre 2012.

La récente participation de Nicolas Sarkozy au Doha Goals a permis de mettre à nouveau le Qatar au centre de l’actualité. Pour sa première édition, ce forum a réuni des personnalités politiques et sportives qui ont réfléchi aux moyens de faire du sport "un outil de progrès économique et social".

Cet évènement est l’occasion d’analyser la stratégie qui a fait du Qatar, en quelques années, une plaque tournante de la géopolitique du sport.

La "diplomatie sportive" de Doha

Dans le cadre du Qatar National Vision 2030, véritable feuille de route que s’est fixée la famille royale, le sport est perçu comme un levier d’actions prioritaires. Véhiculant des valeurs positives et offrant une visibilité de premier plan, il permet de placer le Qatar sur la carte du monde à moindre frais.

La spectaculaire percée du Qatar dans le domaine du sport a été un des faits marquants de ces dernières années. Pas une discipline sportive n’est aujourd’hui épargnée par l’appétit du petit émirat : football, handball, équitation, tennis, cyclisme etc. Non content d’avoir obtenu l'organisation de la Coupe du monde de football pour 2022 et le mondial de handball pour 2015, le pays postule pour les mondiaux d'athlétisme de 2017 et même les Jeux Olympiques d’été de 2020. Cet engouement est le fruit d’un calcul stratégique mais avec des retombées colossales sur le plan économique

Comme le note Pascal Boniface, le choix stratégique opéré par les dirigeants du Qatar de faire du sport un élément central de leur activité diplomatique correspond à une volonté d’exister dans une région du monde marquée par l’instabilité. « Vivant dans une zone géopolitique troublée (…)

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