Le tribunal des référés du Caire, a toutefois décidé qu'il n’était pas compétent pour juger ces deux plaintes. Cette décision rejoint celle du tribunal des référés d’Alexandrie qui avait rejeté le 24 mars dernier, pour «incompétence», l’examen d’une affaire judiciaire qui réclamait de classer de la Turquie et le Qatar comme «États soutenant le terrorisme».
Les relations entre l'Egypte avec la Turquie et le Qatar se sont détériorées depuis le 3 juillet 2013, lorsque l'armée a renversé et emprisonné Mohamed Morsi, le premier président démocratiquement élu de l’histoire de l’Égypte. Ce dernier a été condamné à trois reprises dont une condamnation à mort. Deux autres procès sont encore en cours d’examen. Les organisations de défense de droits humains relaient régulièrement des alertes quant au non-respect très inquiétant des libertés publiques dans le pays.
Suite au coup d’État fomenté par l’armée égyptienne qui a porté Abdel Fattah al-Sissi au pouvoir, Ankara et Doha ont été les seuls pays de la région à exiger un retour à la légalité constitutionnelle. Les deux pays ont accordé l’asile à de nombreux membres égyptiens du parti déchu. Dans le même temps, ils ont activement soutenu le mouvement de la résistance islamique, le Hamas, dans sa lutte contre l'occupation israélienne. Cette convergence de vues fait de l'axe Turquie-Qatar l'un des plus solides de la région.