Seulement, les temps ont changé et la sélection hier tant redoutée ne semble plus disposer des mêmes atouts. La raison est certainement le fait que plusieurs cadres ont du quitter l'aventure comme Zarko Markovic, deuxième meilleur buteur lors du dernier mondial. L'équipe des "Bordeaux" est aujourd'hui une formation avec un nouveau visage, qui comprend un peu plus de nationaux et s'est donc départie de cette image "d'équipe de mercenaires" dont elle était traditionnellement affublée. Seulement, si la volonté de donner des chances à des joueurs issus du sérail qatarien présente un objectif noble en soi, il est certain qu'il faudra du temps pour espérer réitérer une performance équivalente à celle de la dernière Coupe du monde. Déjà, aux Jeux olympiques de Rio de 2016, alors que le Qatar visait une médaille, la formation n'avait même pas été en mesure de dépasser le stade des quarts de finale.
Mais avec sa large victoire 32- 22 contre Bahreïn, il est encore permis d'espérer. Le prochain match mardi contre l'Argentine sera décisif. En cas de victoire, le pays pourrait sereinement se projeter de l'avant et engranger de la confiance, condition indispensable pour s'inscrire dans la durée du tournoi. Dans le cas contraire, c'est une partie de la "diplomatie sportive" chère à l'émirat qui risque de prendre l'eau car avec les moyens mobilisés, revenir avec un bilan si maigre risque de susciter de nombreux remous.