La première réaction à cette nouvelle législation (qui doit encore être approuvée par le Conseil des ministres) a été positive. Le groupe Migrant Rights qui s'engage pour la promotion des immigrés dans le monde a déclaré sur Twitter qu'elleannonçait une ère "nouvelle très prometteuse".
Le Qatar qui doit accueillir le Mondial 2022 a déjà adopté, sous la pression des organisations de défense des droits de l’homme, des réformes visant à améliorer les conditions des ouvriers étrangers employés sur les chantiers de la coupe du monde. Seulement, ces mesures n'avaient pas été étendues aux employés de maison.
Dans un rapport très critique publié en 2014, Amnesty International avait recensé 84.000 employées de maison dans l'émirat. Venant principalement d'Asie du sud et du sud-est, il soulignait que nombreuses d’entre-elles étaient exposées à "de graves abus et violences physiques et sexuelles". Ce projet de loi s’inscrit dans le prolongement d’un accord signé en novembre 2014 par les ministères du travail des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) sur l’uniformisation des contrats de travail des domestiques au cours duquel un cadre législatif plus protecteur a été établi. Reste à savoir comment ces nouvelles réglementations vont effectivement être appliquées dans la réalité car les mauvaises habitudes sont, en la matière, malheureusement difficiles à réformer.