Ahmed ben Mohamed al-Meraykhi, émissaire du secrétaire général de l'ONU pour les affaires humanitaires, a affirmé devant l'assemblée participante que l'urgence à laquelle faisait face le pays requiert jusqu'à huit milliards de dollars pour l'année en cours. Cette somme devrait combler les besoins en reconstruction d'infrastructures et en aide médicale, alimentaire et logistique des millions de Syriens qui vivent une condition de grande précarité à l'intérieur des frontières et à l'étranger. D'après lui, leur chiffre s'élève à environ 13 millions de personnes.
Le Croissant-rouge du Qatar et plusieurs ONG des monarchies du Golfe très actives sur le terrain syrien ont participé aux travaux de la réunion. D'autres agences caritatives de Turquie, du Liban et de Jordanie, trois pays limitrophes de la Syrie qui accueillent un grand nombre de réfugiés, étaient aussi présentes.
La conférence de Bruxelles, impulsée par l'Union européenne, fait suite à celle qui avait été organisée il y a un an au Royaume-Uni. A l'époque, 10 milliards de dollars d'aide avaient été promis. Cependant, même si les milliards qui manquent venaient à être débloqués, cette somme ne règlera pas un conflit dont la solution réside dans un accord politique entre les différentes belligérants et leurs parrains régionaux.