Recep Tayeb Erdogan a jugé "contraire au droit international" le blocus que l'Arabie saoudite, les Emirats, l'Egypte et Bahrein ont imposé au Qatar. Liée par un accord de défense stratégique avec Doha, la Turquie se révèle être l'allié du Moyen-orient le plus solide pour le Qatar.
En sortant de la grande prière à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Fitr qui célèbre la fin du mois de Ramadan, le président turc s'est exprimé sur la liste des treize demandes formulées par Riyad, Abou Dhabi, Manama et Le Caire. Ces exigences formulées quelques jours auparavant comprennent notamment la baisse des relations avec l'Iran, la fermeture de la chaîne al-Jazeera et l'interruption de la coopération militaire avec la Turquie.
Pour le président Erdogan, cette liste "va trop loin". De même, s'agissant de l'ultimatum fixé à Doha pour la fermeture de la base militaire turque, celle-ci est jugée "irrespectueuse" et est assimilée à "une attaque contre les droits souverains d'un pays".
Depuis le début de la crise, la Turquie s'est résolument engagée en faveur du Qatar avec qui elle est liée par un accord stratégique de défense depuis décembre 2014. Depuis le 5 juin, un véritable pont aérien a permis à l'émirat de remplacer les denrées saoudiennes par des produits turcs, ce qui a permis de soulager la population et d'éviter la panique.