Le Qatar annonce la fusion de ces deux fleurons Qatargas et RasGas
Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) a annoncé dimanche 11 décembre la fusion de ses deux fleurons gaziers, Qatargas et RasGas. L'émirat espère devenir à terme un des principaux opérateurs mondiaux dans la production des hydrocarbures. Le pays détient les troisièmes réserves mondiales de gaz après la Russie et l’Iran.
Saad Sherida al-Kaabi, président de la compagnie Qatar Petroleum a annoncé que cette fusion entre Qatargas et RasGas devait commencer immédiatement et que les deux sociétés allaient se transformer dans un an en une seule entreprise sous le nom de Qatargas.
Quelle place pour le Qatar dans la géopolitique du gaz ?
Premier exportateur de GNL (Gaz naturel liquéfié) au monde, le Qatar prévoit une lente augmentation de la demande mondiale en gaz en 2017. Cette projection arrive alors que l’émirat s’active pour arracher un accord au sein de l’OPEP afin d’orienter à la hausse un prix du pétrole historiquement bas.
Ces derniers mois, le Qatar n’a pas ménagé ses efforts afin d’obtenir un accord des pays producteurs pour mettre un terme au contre-choc pétrolier qui dure depuis l’été 2014. Alors que le prix du pétrole s’était établi pendant la séquence 2007-2014 à une moyenne de 100 dollars le baril, ce dernier a brusquement chuté depuis deux ans et demi. Cette dégringolade a mis la pression sur les finances des pays producteurs d’hydrocarbures même si les Etats concernés n’ont pas digéré l’impact de la même manière. Si les pétromonarchies comme le Koweït ou le Qatar semblent plus disposées à encaisser la baisse, il n’en va pas de même pour des pays comme le Venezuela, l’Algérie ou le Nigéria dont les équilibres budgétaires sont gravement mis en péril. Même la puissante Arabie Saoudite et le géant russe ont été contraints de prendre des mesures d’austérité drastiques qui peuvent potentiellement déboucher sur des grondes sociales.