L’Algérie fournira le Qatar en produits agricoles pour faire face au blocus
Suite à la décision de boycott de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du Bahreïn et d’une série d’autres pays arabes et africains, le Qatar a été acculé à trouver des voies alternatives d’approvisionnement en matières premières et biens alimentaires. Outre la Turquie, l’Iran ou le Maroc, l’Algérie a décidé d’œuvrer pour soulager l’embargo infligé au petit émirat.
D’après la presse algérienne, le Qatar a quadruplé sa demande de produits maraîchers algériens depuis le 5 juin dernier, date du début de la crise dans le Golfe. Citant Djahid Zefzaf, président du groupe public Agro-logistique (ex-SGP Productions animales) qui exporte des produits agricoles pour Doha depuis 2016, le volume des exportations algériennes à destination de l'émirat est aujourd'hui exceptionnel, ce qui est de nature à satisfaire les producteurs du pays. « Il y a une augmentation de la demande. On a reçu des commandes pour 10 tonnes jour de produits maraîchers alors que durant la saison passée, la quantité était de 2,5 tonnes jour », a ainsi affirme M. Zefzaf.
Pourquoi la France veut jouer les médiateurs entre le Qatar et l'Arabie Saoudite?
Analyse du site du magazine L'Express sur le rôle de la France dans la médiation de la crise du Golfe. Nabil Ennasri, directeur de L'Observatoire du Qatar y apporte des éclairages :
Débat entre Georges Malbrunot et Nabil Ennasri sur RFI : « La France doit-elle revoir ses relations avec le Qatar ? »
Le journaliste Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro et le chercheur Nabil Ennasri, directeur de L’Observatoire du Qatar étaient les invités du « Débat » de RFI mercredi 14 juin à 18h40. Leur intervention est à réécouter à ce lien :
http://www.rfi.fr/emission/20170614-france-doit-elle-revoir-relations-le-qatar
Tribune dans le journal Le Monde de Nabil Ennasri sur les raisons de la crise dans la région du Golfe
Je diffuse ici l’intégralité de ma tribune publiée vendredi 16 juin dans le journal Le Monde au sujet de l’actuelle crise du Golfe.
Dans une tribune au « Monde », le chercheur spécialiste du Qatar Nabil Ennasri analyse pourquoi la diplomatie d’engagement du petit émirat au profit du « printemps » arabe s’oppose à l’hégémonie saoudienne et dessine les contours d’une guerre froide dans le Golfe.
"Le Qatar rentre dans le rang" (Le Point)
L'Arabie saoudite a contraint le richissime émirat gazier à réduire son activisme effréné en faveur des Frères musulmans. Pour combien de temps ?
Analyse de Armin Arefi, journaliste au magazine "Le Point"
La fin de la récréation a sonné. Critiqué pour son activisme effréné sur la scène internationale, marqué par un soutien tous azimuts aux mouvements islamistes modérés au cours du "Printemps arabe", le Qatar rentre dans le rang. Ce minuscule mais richissime émirat du Golfe (pas plus grand que la Corse, mais disposant des troisièmes réserves mondiales de gaz naturel) accueille à partir de mardi le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite,Bahreïn, Émirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït). Une réunion qui a pourtant failli ne jamais voir le jour, cette organisation régionale créée en 1981 pour contrer la Révolution islamique iranienne ayant failli imploser au cours de l'année.
Les Emirats arabes unis mettent l'UOIF et 85 autres mouvements dans la liste d'organisations terroristes
Dans le cadre de sa nouvelle loi luttant contre le terrorisme, le gouvernement des Emirats arabes unis vient de désigner 86 organisations considérées comme "terroristes". Cette liste comprend des structures aussi diverses que l'Etat islamique, Jabhat Al Nusra (filiale syrienne d'Al Qaïda), les Frères musulmans ou la Fédération des organisations islamiques en Europe ainsi que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Cette liste a de quoi surprendre. En effet, la différence est radicale entre des organisations qui sont établies en Europe depuis des décennies et dont l'essentiel du champ d'activité regroupe le travail communautaire, le champ de la citoyenneté ou la solidarité internationale (comme l'UOIF) et l'Etat islamique dont les pratiques sectaires et violentes ne sont plus à démontrer.