Cet acheminement apparaît comme une forme de soutien politique indirect au Qatar. Alors que les autres monarchies du Golfe développent une posture d’intransigeance et font pression sur un maximum de pays de la région pour rompre leurs relations avec Doha et renforcer son isolement, l’attitude d’Alger apparaît comme un signal de désapprobation à un boycott qu’une grande partie de l’opinion algérienne réprouve. Même si le Qatar ne bénéficiait pas d’une bonne image depuis l’éclatement du « printemps arabe », la crise actuelle a suscité un vent de sympathie envers un pays qui subit un diktat d’autres Etats « frères » qui résonnent particulièrement mal en cette période de Ramadan.
Sur le volet diplomatique, le ministre d’Etat qatari aux Affaires étrangères, Soltan bin Saad Al-Muraikhi, a salué il y a quelques jours la position « honorable » de l'Algérie au sujet de la crise. En visite dans la capitale, il a rappelé qu’Alger avait été « le premier pays à avoir rendu public un communiqué pour appeler au dialogue » à l'issue de ses entretiens avec son homologue algérien, Abdelkader Messahel.