Le Qatar retire de la vente les produits provenant des pays du blocus
Le ministère qatari de l’Economie a ordonné, dimanche 27 mai, le retrait sur l'ensemble du territoire de tous les produits provenant des pays du blocus. Les Etats du Quartet avaient soumis l'émirat à un embargo commercial il y a près d’un an.
Cette mesure qui vise les marchandises en provenance d'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, du Bahreïn et d'Egypte est plutôt symbolique puisqu’après près d'une année de blocus, il ne restait plus beaucoup de ces produits dans les magasins de l'émirat. Malgré l’embargo commercial, les marchandises saoudiennes et émiraties continueraient à arriver au Qatar via les ports du Koweït et d'Oman, deux pays qui se sont transformés en véritable "point relais" entre Doha et ses rivaux.
Visite au sommet de Recep Erdogan en Iran ou comment l'axe Ankara-Téhéran se renforce
Le président turc Recep Tayyep Erdogan a entamé une visite officielle en Iran mercredi 4 octobre. Ce déplacement s'inscrit dans un contexte régional tendu suite à l'organisation du référendum controversé dans le Kurdistan irakien. Il illustre aussi le réchauffement de l'axe bilatéral entre deux pôles de puissance au Moyen-Orient.
C'est la première visite de ce rang entre les deux pays depuis avril 2015. Cependant, à la différence de ce dernier voyage, le déplacement d'aujourd'hui est entouré d'un climat beaucoup plus favorable entre les deux capitales. En effet, Ankara et Téhéran voient d'un très mauvais oeil la poussée séparatiste du Kurdistan irakien suite au référendum du 25 septembre dernier. Organisée malgré l'opposition du pouvoir central de Bagdad, cette consultation a été très largement approuvée par le peuple kurde qui voit ainsi son rêve d'indépendance se concrétiser.
Le ministre des Affaires étrangères iranien en visite à Oman et au Qatar
Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, effectue lundi et mardi une visite officielle à Oman et au Qatar. Symboliquement chargé, ce déplacement vise à renforcer les liens entre Téhéran et certains pays du Golfe dans le contexte de la crise qui clive le Conseil de coopération du Golfe (CCG) depuis le 5 juin.
Annoncé par une déclaration transmise à l’AFP par le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Ghassemi, ce voyage est une première depuis le début de la crise qui a vu les pays du Quartet emmenés par l’Arabie Saoudite entreprendre un blocus sévère du Qatar.
Entretien avec Amélie-Myriam Chelly sur l'état des relations entre l'Iran et les pays du Golfe
Entretien avec Amélie-Myriam Chelly, docteur en sociologie, chercheure à l'EHESS et spécialiste de l'Iran.
Quelle est la réalité des relations économiques entre le Qatar et l'Iran ? Ces relations remontent à quand exactement et elles concernent quels secteurs majoritairement ?
Les bonnes relations entre l’Iran et le Qatar trouvent évidemment une plus grande visibilité depuis la crise initiée par une mise au ban de Doha par la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite, le 5 juin dernier. Avant cette crise, beaucoup d’accords et d’alliances engageaient déjà les deux pays, les forçant ainsi à des relations cordiales, malgré l’existence de tensions évidentes sur les terrains syrien et irakien, Téhéran et Doha soutenant des factions rivales. Tout d’abord, le Qatar et l’Iran partagent le plus grand gisement de gaz naturel au monde (North Dome / South Pars), ce qui engage les deux États dans une coopération énergétique et industrielle de facto. Par ailleurs, l’entente entre la République islamique et la monarchie qatarie trouve aussi, depuis le pacte 2010, des contours bien définis, en matière de sécurité frontalière et maritime, et précisés par plusieurs protocoles additionnels (2014 et 2015).
Turquie/Qatar/Iran/Hamas contre Arabie/Emirats/Egypte/Israel : vers une nouvelle équation stratégique au Moyen-Orient
Cela fait désormais plus d’une semaine que la crise du Golfe a débuté et que le Qatar est soumis à un sévère blocus. Au delà de l’actualité immédiate, ce conflit entre monarchies pétrolières doit nous amener à comprendre que le Moyen-Orient est entré dans un nouveau cycle d’alliances qui va durablement recomposer l’équation stratégique régionale.
Disons-le sans ambages : la crise qui traverse la région du Golfe n’est pas passagère. Mûrie depuis longtemps, l’offensive saoudo-émirienne a de grandes chances de monter encore en puissance étant donné la détermination des élites dirigeantes à Riyad et Abou Dhabi de faire plier Doha.
L'Iran augmente sa production de gaz tiré d'un gisement qu'il partage avec le Qatar
Le président iranien Hassan Rohani a inauguré dimanche 16 avril cinq nouvelles phases du champ gazier Pars Sud, ce qui va permettre à l'Iran d'augmenter sensiblement sa production. Téhéran compte sur l'assouplissement des sanctions internationales pour attirer les grandes compagnies énergétiques afin de développer le secteur gaz-pétrole.
Le champ offshore de Pars Sud, dont l'exploitation est partagée entre l'Iran et le Qatar dans les eaux du Golfe, contient environ 14 000 milliards de m3 de gaz, soit 8% des réserves mondiales.
Libération des otages qataris détenus en Irak
Vingt-six otages qataris kidnappés dans l’extrême-sud de l’Irak ont été libérés vendredi 21 avril. Ils avaient été enlevés dans la province de Samawah en décembre 2015 au cours d’une partie de chasse. Leur libération a été conclue dans le cadre d'un accord régional avec l'Iran plus global permettant dans le même temps la levée d'embargos sur plusieurs localités syriennes.
Vingt-six otages qataris enlevés en Irak, à l’occasion d’une partie de chasse organisée à la frontière irako-saoudienne en décembre 2015, ont été libérés et remis au ministère irakien de l’Intérieur, a rapporté la chaîne Al Jazeera. Une centaine d’hommes armés avait alors enlevé le groupe de chasseurs qui comptait dans ses rangs plusieurs membres de la famille royale dont des enfants. A l’époque, certaines sources évoquaient qu’ils avaient été interceptés par des milices proches de l'Iran dont l'influence est importante dans la région. Leur enlèvement n'a cependant jamais été revendiqué.
Le Qatar obtient un accord pour évacuer quatre localités en Syrie
Quatre localités syriennes assiégées depuis plus de deux ans vont être prochainement évacuées en vertu d'un accord conclu tard mardi, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les habitants de Zabadani et Madaya, situées dans la province de Damas et assiégées par les troupes du régime et leurs alliés, devront quitter leur domicile. En contrepartie, sera menée l'évacuation de Foua et Kefraya, deux localités chiites prorégime dans la province d'Idleb (nord-ouest), qui sont encerclées par les rebelles, indique l'OSDH.
Après sa défaite contre l'Iran dans les éliminatoires, le Qatar est quasi certain de ne pas participer au Mondial 2018
Jeudi 23 mars, le Qatar a essuyé une nouvelle défaite à domicile contre l'Iran (0 - 1). Avec ce nouveau revers, les chances d'aller disputer la Coupe du monde en Russie s'amenuisent considérablement tandis que le voisin iranien se rapproche à grand pas d'une qualification directe.
Après cette défaite, l'émirat voit les deux premières places du groupe A de la zone Asie définitivement s'écarter. Le seul espoir qui reste aux hommes du sélectionneur uruguayen Jorge Fossati est de finir la phase de poule avec un sans faute. Si le Qatar remporte en effet ces trois derniers matchs, il peut espérer décrocher la troisième place du podium ce qui lui ouvrirait la voie des barrages et, en cas de succès, lui permettrait de décrocher le précieux sésame.
Accord in extremis de l'OPEP sur une réduction de l'offre de pétrole
Les quatorze membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se sont entendus lors de leur réunion tenue à Vienne mercredi 30 novembre sur une réduction de l'offre de pétrole. Si l'Arabie Saoudite a consenti au plus gros effort avec une baisse de sa production de 500 000 barils par jour, il n'est pas sûr que l'accord permette une réorientation durable du prix de l'or noir à la hausse.
C'était la réunion de la dernière chance et au regard de la réaction des marchés, les pays membres peuvent souffler et s'estimer soulagés. Dès l'annonce de l'accord, le prix du pétrole s'envolait en s'appréciant de près de 10% à Londres pour le baril de brent de la mer du Nord tandis qu'à New York, le Light Sweet Crude (WTI) - la référence américaine du brut - gagnait près de 4 dollars et se rapprochait de la barre des 50 dollars.