Comment Marine Le Pen fait le jeu d'Abou Dhabi grâce à un député égyptien?
Mardi 22 mai, Marine Le Pen a déroulé le tapis rouge à un obscur député égyptien. Derrière la volonté de dénoncer « l’islamisme radical », la main d’Abou Dhabi dont l’alliance avec le FN s’accélère.
Il s’appelle Abderrahim Ali et il commence à faire parler de lui dans les élites parisiennes. Mais si beaucoup restent méfiants et distants envers un homme dont la fidélité au régime putschiste du Caire ne fait aucun doute, sa présence mardi 22 mai dans un salon de l’Assemblée nationale reflète au grand jour la tentative des Emirats arabes unis d’en faire un agent d’influence auprès de l’opinion française. Quitte parfois à nouer des alliances plus que douteuses.
Pourquoi les Emirats arabes unis souhaitent financer le Front National ?
C’est un livre qui vient de paraître et qui fait des révélations fracassantes. En étayant sa démonstration de nombreuses preuves, l’ouvrage "Marine est au courant de tout..." sorti il y a quelques semaines en librairie, détaille comment les Emirats arabes unis ont approché Marine Le Pen pour lui proposer des financements. Le but de l’opération de séduction ? Faire du Front National, dont Abou Dhabi espérait la victoire aux dernières élections, un allié de poids dans la confrontation qu’il mène contre le Qatar. Focus.
Marine Turchi et Mathias Destal sont deux journalistes qui couvrent l’actualité du Front National (FN) depuis plusieurs années. Leur ouvrage qui vient de sortir en librairie fait partie des contributions qui apportent d'utiles éclairages sur les dysfonctionnements des partis politiques français, en particulier du Front National. On y apprend beaucoup sur l’histoire du mouvement d’extrême-droite, sur ses réseaux patiemment tissés ou les ressorts de la bisbille qui oppose le fondateur du mouvement à sa fille. Avec une précision qui sied aux journalistes d’investigation, l’essai livre l’envers du décor d’un parti qui n’a eu de cesse de vouloir faire le ménage dans la vie politique alors qu’il est au centre d’une nébuleuse d’acteurs, d’intérêts et de convoitises qui n’a rien à envier à ce qui se trame parfois dans les autres partis de gouvernement.
Le vice-président du FN ne se rendra pas à la convocation judiciaire
Suite à la plainte déposée par le Qatar contre Florian Philippot, la justice a prévu d'organiser la première séance judicaire vendredi 26 juin à 14h. Le vice-président du Front national (FN) a fait savoir qu'il ne s'y rendra pas.
A la place, le député européen a affirmé qu'il tiendrait une conférence de presse. « Poursuivi devant la Justice par le Qatar pour diffamation,et convoqué par celle-ci le vendredi 26 juin à 14h00, Florian Philippot, député européen, tiendra en lieu et place une conférence de presse (...), accompagné de son avocat Me Gilles-William Goldnadel », a annoncé le numéro 2 de la formation d'extrême-droite.
Caroline Fourest, Marine Le Pen et le Qatar : mêmes méthodes, même combat ?
Aussi bizarre que cela puisse paraître, Caroline Fourest partage plusieurs points communs avec Marine Le Pen. Retour sur une connivence qui laisse perplexe et qui a fait de la "rumeur" sur le Qatar le dénominateur commun entre la polémiste et la leader frontiste.
C’est un fait qui se vérifie de plus en plus. Caroline Fourest nous a habitués à agrémenter ses articles d’inepties et d’approximations. Dans la panoplie de ses méthodes douteuses destinées à délégitimer ses adversaires, elle a régulièrement fait fi de la déontologie journalistique[1]. Non contente de s’éloigner d’un journalisme propre et rigoureux, on la voit désormais utiliser un autre procédé encore plus scabreux : l’usage de la rumeur.
Le mode opératoire est simple et ravageur : distiller une information non fondée, compter sur le bouche-à-oreille pour la répandre et laisser la recette "calomnier, calomnier, il en restera toujours quelque chose" agir et conquérir les esprits. Vieille comme le monde, cette formule marche quasiment à tous les coups.