Revirement à Washington dans la crise du Golfe : Donald Trump salue les efforts du Qatar dans la lutte contre le terrorisme
C'est une forme de revirement de la posture des Etats-Unis dans la crise du Golfe. Suite à un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etats, la Maison-Blanche a fait état d'une convergence de vue entre Doha et Washington sur plusieurs dossiers, notamment la lutte contre le terrorisme. Un virage qui permet d'espérer une forme de détente dans la crise actuelle.
Publié lundi 15 janvier, le communiqué de la Maison-Blanche constitue un évènement qui est de nature à faire bouger les lignes dans la crise que vit la région du Golfe depuis juin dernier. Alors qu'il avait été en pointe dans la dénonciation du Qatar - accusant même Doha d'être un soutien du terrorisme - Donald Trump a en effet pris le contre-pied de ses déclarations précédentes.
Crise du Golfe : pourquoi le Koweït perd patience
L'émir du Koweït a débuté une visite officielle aux États-Unis jeudi 7 septembre. Ce déplacement qui s'inscrivait dans le cadre d'un renforcement des relations bilatérales fut l’occasion pour le monarque de tenir des propos qui esquissent un basculement de la position de l’émirat dans la crise qui secoue la région du Golfe depuis plus de trois mois.
Le conflit qui oppose le Qatar à ses voisins est en passe de dépasser les 100 jours et tout porte à croire qu’il risque de s’installer dans la durée. Du côté des pays du blocus, la sensation d’avoir perdu la bataille de l’image et de faire face à une résistance aussi coriace qu’inattendue n’a fait qu'enflammer les esprits. Preuve de cette tension, une récente chanson où de grands noms de la scène musicale saoudienne et irakienne est devenue virale du fait des menaces à l’encontre du Qatar qu’elle contenait.
"Qatar Airways reprend le transport des passagers des 7 pays bloqués par Trump"
La compagnie Qatar Airways a annoncé aujourd'hui, après le blocage par un juge fédéral américain du décret anti-immigration de Donald Trump, qu'elle transporterait vers les Etats-Unis les ressortissants de sept pays interdits ces derniers jours d'entrée aux Etats-Unis.
"Les ressortissants des sept pays (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen), ainsi que tous les réfugiés en possession d'un visa en règle ou d'une résidence permanente (carte verte) seront autorisés à se rendre aux Etats-Unis", indique le communiqué.