photoLe Qatar est tributaire de ses réserves gazières gigantesques. Etat rentier, plus de 75% de ses revenus sont issus de la rente des hydrocarbures. Pour rappel, ce micro-Etat possède les troisièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde, derrière la Russie et l’Iran. C’est aussi le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié. Pour sortir de cette économie mono-exportatrice, le Qatar mise sur le développement des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire.

441Ce sont des annonces qui vont faire l'effet d'une petite bombe. Mercredi 14 mai 2014, les autorités qataries ont annoncé une profonde réforme de la "Kafala", système mis en place depuis de nombreuses années et qui fait l'objet d'un faisceau de critiques. Maintenant un rapport de subordination entre l'employeur et l'employé, ce dispositif est décrié par les organisations de défense des droits de l'homme qui voient en lui l'une des sources des abus qui confinent de très nombreux ouvriers (notamment asiatiques) dans une situation de grande précarité.

Sans titre 13Eclairage dans cette vidéo de la stratégie de diversification économique de l'Etat du Qatar :

5597968-le-printemps-nouveau-rachat-emblematique-du-qatar-en-franceAprès le PSG, David Beckham et Zlatan Ibrahimovic, les différents palaces, le rachat du Printemps par les investisseurs en provenance du Qatar s’inscrit en droite ligne de ce soft power qui dicte ses actions à l’international, et notamment en France. Il repose sur trois dimensions :

1. Dimension symbolique

Ce rachat à 100% du Printemps relève d’une stratégie de communication qui voit le Qatar tout faire pour que son nom soit accolé à des endroits, des institutions, des images prestigieuses. Le Printemps, c’est une enseigne de marque qui symbolise le luxe propre à Paris, la capitale de la mode, des arts et de la culture.

cop18 climate change talks doha qatar 26 11 2012On en entend de plus en plus parler et ce mois de novembre n’aura fait qu’augmenter sa notoriété tant il aura été particulièrement dense pour sa diplomatie. Minuscule par sa taille mais débordant d’ambitions, le Qatar va une nouvelle fois être au cœur de l’attention mondiale en accueillant à partir de ce lundi la 18e conférence des Nations unies contre le réchauffement climatique (COP18).

Survenant peu de temps après la réunion des factions de l’opposition syrienne au cours de laquelle l’émirat aura été l’artisan majeur de l’unification, Doha va continuer à occuper le devant de la scène en devenant l’épicentre d’un autre moment fort de l’agenda international.

4842361-parkeon-le-florange-de-pierre-moscovici Suspendu le temps de la campagne électorale, le sujet du fonds qatari pour les banlieues est revenu dans l’actualité suite aux récentes précisions apportées par Arnaud Montebourg.
Désormais réorienté pour venir en aide aux « zones déshéritées », ce projet en dit long autant sur la nature des relations que la France de François Hollande souhaite tisser avec le petit émirat que sur la fracture sociale qui ronge une partie de notre territoire national. Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette affaire.
Le projet qatari a changé de nature et d’orientation. Hier « fonds pour les banlieues », il est désormais qualifié par les pouvoirs publics de « fonds franco-qatari » axé sur l’aide aux PME, aux zones déshéritées voire au redressement productif.

 Derrière la valse des mots, l’objectif est de gommer toute visée vers les quartiers populaires. Soucieux de son image, le Qatar veut à tout prix éviter de prêter le flanc aux critiques d’un financement obscur de l’islam français et de ses franges radicales.

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