En effet, les nationaux, qui représentent seulement 10 % de la population, se montrent d'habitude discrets. Mais cette fois-ci, ils ont massivement répondu à l'élan de solidarité créé après la décision de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et de l’Égypte d’imposer un blocus à leur voisin du Golfe, qu’ils accusent de soutenir le terrorisme, fin juin. (...)
Selon Nabil Ennasri, spécialiste du Qatar et auteur de L'Énigme du Qatar, « 99 % des Qataris font front derrière l'Émir face à des puissances [jugées] rivales et jalouses ».
« La situation aujourd'hui est bloquée, explique-t-il à Middle East Eye. La crise va s'installer dans la durée. Le Qatar semble gagner la bataille de l'image. On en a encore pour des mois, voire même des années, car c'est une guerre d'ego et jamais les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite n’admettront leur défaite ; ils vont continuer de maintenir la pression. »