audrey azoulay unescoLe récent scrutin pour la désignation du nouveau directeur général de l’UNESCO n’a pas fait qu’étaler la profondeur du clivage interarabe. Avec le choix d’une diplomate française, l’idée d’une forme de monopole des hautes fonctions internationales d'une certaine élite sort renforcée.

À ceux qui appelaient de leurs voeux une réforme des grandes institutions internationales, la nouvelle élection à la direction de l’UNESCO n’offre malheureusement pas un motif de satisfaction. Marginalisé depuis des décennies, le monde arabe attendait en effet son tour et, dans les couloirs de l’organisation, le sentiment général était qu’après le double mandat de la Bulgare Irina Bokova, le poste ne pouvait revenir, pour un troisième mandat, à un représentant du continent européen.