"L'affaire Khashoggi met l'Arabie saoudite dans une situation diplomatique compliquée" - Radio suisse RTS
La Péninsule arabique à la croisée des chemins : quel avenir pour des sociétés en pleine mutation? Institut du monde arabe, 22 novembre
L'Institut du monde arabe (IMA) organise jeudi 22 novembre une conférence-débat sur la géopolitique de la Péninsule arabique. S'inscrivant dans le cadre des Jeudis de l'IMA, cet évènement, qui a lieu à un moment particulièrement crucial de cette région, donnera l'occasion à trois spécialistes du Golfe d'intervenir, dont le directeur de L'Observatoire du Qatar.
À l’heure où la Péninsule arabique est éprouvée par de graves tensions, certains États sont à la croisée des chemins entre ouverture sociétale, durcissement autoritaire et diversification économique. Pour tenter de comprendre les ressorts de ces mutations, cette soirée de réflexion réunit d’éminents spécialistes.
Le Qatar assurera la présidence du « Dialogue pour la coopération asiatique » en 2019
Le Qatar assumera la présidence du « Dialogue pour la coopération asiatique » (ACD - Asia Cooperation Dialogue) pour l’année 2019. Il succède à l’Iran qui a occupé la fonction l’année précédente. L’ACD est une organisation intergouvernementale qui a pour objectif de développer la coopération sur le continent asiatique et de rapprocher les différentes structures régionales dont le Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Le Qatar occupera la présidence tournante du Dialogue pour la coopération asiatique (ACD) pour l’année 2019. En dépit du blocus et contrairement aux objectifs fixés par les pays du Quartet, cette annonce montre que l’émirat est loin d’être isolé sur le continent asiatique.
Visite de l’émir Tamim à Paris : le Qatar, vainqueur de la crise dans le Golfe ?
Pour la troisième fois en moins d’un an, Emmanuel Macron et l’émir Tamim vont se rencontrer. Ce nouveau rendez-vous illustre la bonne santé des relations bilatérales, en même temps qu’il indique l’échec des pays du blocus à isoler le Qatar.
La relation entre la France et le Qatar semble donner raison à l’adage vieux comme la naissance des États-nations selon lequel « les gouvernements passent mais les intérêts demeurent ».
Poussée à son paroxysme par Nicolas Sarkozy, maintenue vive sous François Hollande (l’affichage en moins), la collaboration entre Paris et Doha n’a pas décru sous l’ère macronienne.
Portée par un ministre des Affaires étrangères connu pour faire de la signature des contrats commerciaux et militaires l’une des pierres angulaires de sa diplomatie, la diagonale bilatérale a même profité de l’éclatement de la crise dans le Golfe pour maximiser ses gains et étendre son champ d’application.
Blocus du Qatar : le sommet du Conseil de coopération du Golfe est-il celui de la dernière chance ?
La crise qui secoue la région du Golfe persique entre dans son sixième mois. Alors qu’il y a encore quelques semaines, rien ne permettait d’espérer une amélioration de la situation, l’actualité brûlante du Moyen-Orient qui contraint les différents acteurs à revoir leurs priorités peut potentiellement ouvrir la voie à une détente.
Il est des dates et des événements qui entrent dans l’histoire sous le coup du hasard et le sommet annuel du Conseil de Coopération du Golfe qui s'est tenu mardi 5 décembre dans la capitale du Koweït en fait certainement partie. Alors qu’il a failli ne jamais avoir lieu, son maintien et son inauguration qui se déroule symboliquement le jour où la crise entre dans son sixième mois en fait un moment particulier pour l’histoire de la Péninsule arabique. Rarement en effet, un sommet du CCG n’aura été aussi attendu et rarement aussi, le Golfe n'aura été à ce point au bord de la rupture.
Entretien avec l'économiste Younes Belfellah sur l'impact économique du blocus du Qatar
Entretien avec Younès Belfellah, économiste, chercheur et enseignant à l’Université de Lille.
1) Vous êtes un spécialiste des questions économiques relatives au monde arabe. Le récent blocus contre le Qatar a eu pour conséquences des difficultés de plusieurs natures pour Doha. Quelles sont exactement les répercussions économiques et financières pour l’émirat gazier ?
Ce blocus est sans précédent dans la région du Golfe et ses répercussions économiques négatives restent très limitées à l’exception des pertes dues à l’embargo aérien qui dure depuis plus de trois mois. Malgré cette situation malheureuse, on n’enregistre pas un impact fort sur l’économie du Qatar. Ce dernier a réussi à mettre en place une stratégie de crise fondée sur une diplomatie proactive et efficace doublée de mesures économiques vouées à freiner les effets du blocus.
Pourquoi Qatar Airways poursuit une politique d’expansion différente de ses concurrentes du Golfe ?
Alors que le marché aérien mondial présente la caractéristique d’un secteur éminemment concurrentiel, certaines compagnies continuent d’adopter une stratégie d’expansion agressive en multipliant les acquisitions. C’est le cas de Qatar Airways qui, tout en se démarquant de ses rivales du Golfe, lorgne vers certains marchés continentaux à fort potentiel de croissance. Focus.
Elles sont trois à avoir ces dernières années fait une percée fulgurante dans l’univers du transport aérien mondial. À coup d’achats de centaines d’avions et de méga-contrats conclus avec les constructeurs Airbus et Boeing, Emirates Airlines, Qatar Airways et Etihad Airways sont devenues des acteurs majeurs de la carte mondiale de l’aérien civil. Mais si les deux premières continuent sur leur lancée et s’installent comme des majors du circuit, la troisième fait face à de graves difficultés financières qui menacent son équilibre à court terme.
Introduction d'une TVA progressive au Qatar
Le gouvernement qatari a approuvé un projet de loi visant à appliquer deux nouvelles taxes qui portent essentiellement sur les produits issus de la restauration rapide et les produits de luxe.
Cette nouvelle législation approuvée lors d’un conseil des ministres tenu le 4 mai fait suite à des accords conclus au sein du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) dont l’objectif est d’augmenter les revenus des pays membres, en raison de la baisse des prix du pétrole.
Ankara et Doha s’accordent sur le déploiement des premiers soldats turcs au Qatar
Selon le quotidien turc anglophone Hurriyet Daily News, Ankara et Doha concrétisent la première phase de l’accord signé en décembre 2014 pour l'établissement d'une base militaire permanente turque au Qatar. Six cents soldats et officiers turcs devaient bientôt être transférés dans l’émirat.
La coopération bilatérale entre les deux capitales est sur le point de franchir une étape importante. En effet, la Turquie et le Qatar matérialisent la première phase de l’accord stratégique signé le 19 décembre 2014 à Ankara en vue d'approfondir la coopération militaire, permettant notamment le déploiement de troupes turques sur le sol qatari. Cet accord a ouvert la voie à la prochaine ouverture d’une base militaire permanente qui, selon les médias turcs, sera en mesure d'accueillir à terme un effectif de plusieurs milliers de soldats.
Le classement des pays du Golfe en matière de corruption par l'ONG Transparency International
Comme chaque année, l'ONG Transparency International dévoile son classement mondial des pays où sévit la corruption. L'indication générale de ce nouveau rapport est que ce fléau s'est étendu dans plus des deux tiers des pays recensés. Obstacle au rayonnement d'un Etat et à sa bonne gouvernance, ce phénomène mérite une forte mobilisation de la part des pouvoirs publics afin d'engager les pays dans un développement vertueux.