Condamnation immédiate du Qatar et du Maroc, gêne de gouvernements occidentaux, duplicité de certains médias et soutien du peuple turc, voilà comment la tentative de coup d'Etat a échoué en Turquie.
Les dernières heures vécues en Turquie resteront certainement comme les plus intenses de toute l’ère Erdogan. Vendredi 15 juillet, en début de soirée, des informations annonçant un coup d’État apparaissaient sur les réseaux sociaux. Rapidement confirmées, elles mettaient en scène la tentative de putsch d’une partie de l’armée. Retour sur une journée historique.
Aidé, couvert ou discrètement adoubé par un faisceau de forces allant des kémalistes intransigeants aux laïcars intégristes en passant par les terroristes du PKK ou de la formation paraétatique de Fethullah Gülen, ce coup de force illustrait la détermination d’une partie des élites turques d'en finir une bonne fois pour toutes avec le gouvernement Erdogan assimilé à une "quasi dictature". C’était sans compter la résolution du peuple turc qui a su faire la démonstration que l’époque des putschs qui piétinaient la dignité des peuples était révolue.