Le Qatar promet une aide d’un milliard de dollars pour reconstruire Gaza
La communauté internationale s’est engagée, dimanche 12 octobre, au Caire à verser une aide s’élevant à 5,4 milliards de dollars à la bande de Gaza dévastée après une offensive israélienne de 50 jours l’été dernier.
Le Qatar s’est particulièrement distingué en promettant une aide d’un milliard de dollars, qui est de loin la plus importante contribution annoncée lors de la Conférence internationale pour la reconstruction de Gaza au cours de laquelle plus de cinquante pays et organisations internationales étaient représentés. Les Etats-Unis ont promis une « aide immédiate » de 212 millions de dollars, le Koweït et les Emirats arabes unis ont quant à eux promis de verser un montant de 200 millions de dollars chacun.
Entretien avec Jamal Abdullah, Docteur en droit des relations internationales, spécialiste des affaires du Golfe et de la politique étrangère du Qatar
1 / Comment interprétez-vous le récent départ de plusieurs figures des Frères musulmans de Doha? Est-ce l'amorce d'un divorce profond entre la confrérie et le Qatar ou une manœuvre de l'émirat pour soulager la pression qui pèse sur lui?
Il y a deux interprétations. La première est liée à l’hypothèse qui concerne le départ volontaire de ces personnes qui sont de hauts cadres de la confrérie des Frères musulmans.En revanche, nous avons toujours l’hypothèse de leur départ suite à une demande formelle ou informelle de la part des autorités qataries.
Pourquoi sept membres des Frères musulmans quittent-ils le Qatar?
Sept membres influents de l’organisation des Frères musulmans égyptiens ont été priés de quitter le Qatar. Cette annonce arrive dans un contexte de crise politique qui redistribue les cartes dans la région du Moyen-Orient.
L’information a été divulguée par Amrou Darrag, membre influent de la confrérie et ancien ministre de la Coopération internationale à l’époque de la présidence de Mohamed Morsi.
Arrestation de citoyens qataris aux Emirats : pourquoi le torchon brûle entre Doha et Abou Dhabi ?
Les relations déjà houleuses qu’entretiennent Doha et Abou Dhabi, depuis le coup d’Etat en Egypte, ne risquent pas de s’apaiser en cette période estivale. Le 6 juillet, le quotidien qatari Al Arab a rapporté que « trois ressortissants qataris avait été arrêtés de façon inhumaine et torturés à Abou Dhabi alors qu’ils rendaient visite à leurs familles ». L’article précise aussi que la torture était une pratique généralisée dans les prisons émiraties en s’appuyant sur des rapports d’Amnesty internationale. Une annonce qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux en particulier sur Twitter mais aussi dans la presse émiratie qui s’est vigoureusement attelée à démentir cette information.
L’émir du Qatar à Paris, les enjeux d’une visite
L’émir du Qatar arrive en France lundi 23 juin pour une visite officielle de deux jours. Un an après son arrivée au pouvoir suite à l’abdication de son père Cheikh Hamad, l’émir Tamim veut refaire de la France un allié stratégique majeur. Isolé au Moyen-Orient, Doha cherche à refaire surface dans un contexte régional de plus en plus troublé.
L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani entame une visite en France lundi 23 juin pour deux jours. C’est sa première visite officielle à Paris depuis son accession au sommet de l’Etat survenue l’été dernier. Nul doute qu’elle exprimera la volonté commune des deux pays de relancer une relation bilatérale qui semble moins dynamique qu’à l’époque de Nicolas Sarkozy.