Quatrième de la dernière saison, le club s'est tout de même emparé du modeste championnat qatarien lors de deux éditions précédentes (2014-2015 et 2013-2014). Youssef el-Arabi n'est pas un attaquant de seconde zone en fin de carrière ; meilleur buteur de l'histoire du Grenade FC en Liga, l'homme évolue également en pointe de la sélection marocaine qui s'est récemment illustrée par un bond en avant de huit places dans le dernier classement FIFA. À titre de comparaison, Youssef el-Arabi a terminé la saison avec un nombre de buts égal à celui de Kevin Gameiro (vainqueur de la Ligue Europa avec le FC Séville et convoité par le Barça) et juste derrière le Gallois Gareth Bale (19 buts).
Pour le défenseur, il s'agit de l'international sénégalais de l'AS Saint-Etienne, Moustapha Bayal Sall. Après neuf saisons chez les "Verts", le joueur âgé de 30 ans va poursuivre sa carrière dans le club Al Arabi où il a signé un contrat de deux ans. Dans le viseur de l'OM, l'homme a finalement opté pour le Qatar après un transfert estimé à un million d'euros alors qu'il lui restait un an de contrat à Saint-Etienne.
Ces deux exemples démontrent que l'émirat reste attractif pour des joueurs qui gardent une valeur marchande et un véritable potentiel sportif. Loin de l'image désuète d'un émirat richissime qui dépense des fortunes pour des professionnels en fin de carrière, le Qatar maintient le cap d'une destination où des joueurs peuvent maintenir un certain niveau de jeu. Cette stratégie entre dans le cadre du dispositif sportif des autorités qui souhaitent disposer d'un championnat national de qualité dans l'optique du Mondial 2022. En plus de l'ancienne star du FC Barcelone, Xavi Hernandez, qui évolue au club d'Al Sadd depuis un an, ces nouvelles recrues concourent à donner du crédit à un football qatarien qui, malgré ces efforts, a encore du mal à susciter l'enthousiasme de la population locale.