Depuis plus de 30 ans, QIB est parvenue à se hisser comme l'une des institutions bancaires islamiques les plus performantes de la région. Par ailleurs, ses ambitions internationales s’affirment de plus en plus comme en témoigne sa présence à Londres, à travers sa filiale QIB UK, ainsi que qu’en Malaisie au Liban ou encore au Soudan.
Le 15 mars dernier, c'était au tour de QInvest de remporter une distinction : « le prix de la transaction de l’année », pour son rôle dans le cadre de l’émission de sukuk au Grand-Duché de Luxembourg, qui avait lancé le premier Sukuk de la zone euro pour un montant de 200 millions d’euros.
QInvest, première banque d'investissements et de conseils du Qatar est l'une des institutions financières islamiques les plus importantes du monde. En 2014, QInvest a réalisé des transactions de Sukuk d'une valeur totale de 3,5 milliards de dollars, soit 20% du marché international de Sukuk.
Reconnue comme l'une des distinctions les plus convoitées et les plus prestigieuses de l'industrie de la finance islamique, les prix IFN a depuis 10 ans honoré plusieurs institutions bancaires de la région.
Pour rappel, l'industrie financière islamique est principalement dominée par l'Iran, l'Arabie Saoudite, le Koweït, la Malaisie et les Émirats Arabes Unis. La volonté affichée de Dubaï de devenir le HUB mondial de la finance islamique a poussé les banques islamiques du Qatar à réagir. Les actifs des banques islamiques du Qatar s’élèvaient à 54 milliards de dollars en 2013 et pourraient atteindre 100 milliards de dollars en 2017 selon S&P. Les banques islamiques du Qatar ont enregistré une croissance annuelle de 35% au cours des cinq dernières années. Les banques islamiques de l'émirat s'offrent même la place de championnes mondiales de la croissance. Une croissance dopée notamment par le Qatar National Vision 2030.
Cependant, ces institutions financières islamiques représentent une faible part de l'économie qatarie. La Qatar National Bank (QNB) domine largement le marché. Pour continuer à se développer sur du long terme, ces institutions se doivent de chercher des relais de croissance à l'international. Plusieurs pays majoritairement musulmans sont ciblés. La France reste également une cible de choix pour ces institutions mais celles-ci sont freinées d’une part, par un vide juridique sur le plan de la législation bancaire, et d’autre part par des raisons de type "identitaire" qui voient d’un mauvais œil l’arrivée de cette finance alternative.