Plusieurs observateurs ont souligné que Le Caire voulait mettre fin à cette affaire et aux nombreuses critiques que le régime a essuyées venant notamment de ses alliés de Washington et de Londres. Cette grâce présidentielle, qui concerne également une centaine de détenus, a eu lieu quelques jours avant le départ pour New York du président al-Sissi afin d’assister à l'Assemblée générale de l'ONU qui s’est tenu le 28 septembre dernier. Cette décision intervenait par ailleurs la veille de l’Aïd al-Adha, la plus importante fête du calendrier musulman.
Lors d'une conférence de presse à New York qui s’est tenue mardi 29 septembre, Peter Greste a déclaré qu’: « une fois sorti de prison, je croyais que je étais libre. Or, je constate que je ne le suis pas ». L'Egypte a extradé des dizaines journalistes originaires de nombreux pays de l'Union africaine et du Moyen-Orient. Après 400 jours de prison, Peter Greste a été extradé le 2 février dernier en vertu d’une loi adoptée par le parlement égyptien en novembre 2014 qui prévoit une clause d'extradition pour les détenus de nationalité étrangère.
A ce jour, les autorités égyptiennes ne se sont pas encore exprimées sur cette demande de grâce présidentielle.