Le ministre qatari des Finances Ali Charif al-Emadi a prédit un taux de croissance de 3,4% en 2017 contre 3,2% cette année. Lors de la dernière conférence Euromoney qui s’est tenue à Doha, al-Emadi a souligné que « l'augmentation des investissements dans des mégaprojets témoigne de l'engagement du pays à réaliser ses objectifs ».
Jusqu’à présent, Doha a déjà investi près de 100 milliards d’euros dans de grands projets liés à l’organisation du Mondial 2022 (routes, ponts, projets de métro et de ligne à grande vitesse etc). La construction de nouvelles infrastructures dans les secteurs du transport et de l’hôtellerie seront les principaux bénéficiaires de ces investissements dans les années à venir.
Le Qatar projette pour 2016 un déficit budgétaire de plus de 11 milliards d’euros qui représente environ 5 % de son PIB. Ce déficit devrait persister en 2017 avant de remonter pour s'établir à l'équilibre aux alentours de 2018. Pour y parvenir, les autorités envisagent de prendre des mesures d’austérité (telles qu'une augmentation générale des prix notamment des carburants) et l’introduction d'une TVA.
L'annonce du ministre des Finances montre bien que les grands chantiers considérés comme stratégiques ne seront pas freinés. Certes, le ralentissement est perceptible dans certains secteurs (notamment le BTP) et certains ministères ont dû réduire leurs effectifs. Néanmoins, les projets liés à la Coupe du monde sont toujours sur les rails et preuve de la détermination de l’émirat à maintenir le cap, le pays va dépasser la barre des trois millions d’habitants dans le courant de l'année 2017. Le flux continu de travailleurs étrangers est donc un indice de la vitalité économique d’un pays qui a encore besoin de main d’œuvre afin de satisfaire ses besoins en développement.