Malgré le blocus, des perspectives encourageantes pour l’économie au Qatar
Les fondamentaux macroéconomiques du Qatar demeurent solides malgré le ralentissement de la croissance. Le dynamisme des exportations gazières a permis à l’émirat d’enregistrer sur la période 2007-2011 la plus forte croissance économique à l’échelle mondiale et d’accéder au premier rang en termes de revenus par habitant. Selon les chiffres présentés par le Trésor français dans une récente publication, ceux-ci ont connu une augmentation de 16,1% par an en moyenne jusqu’à atteindre le seuil de 125 000 de dollars (110 000 euros) de PIB (Produit intérieur brut) par habitant.
Selon le dernier rapport de la Direction générale du Trésor français, le Qatar a enregistré sur la période 2007-2011 la plus forte croissance économique de la planète. Depuis, la cadence de celle-ci a diminué sur la période 2012-2017. Ce ralentissement s’explique principalement par une stagnation de la production des hydrocarbures due au moratoire sur le champ gazier North Field.
Le Qatar prévoit d'investir 10 milliards d'euros dans l'économie allemande dans les cinq prochaines années
Au cours d'une visite en Allemagne, l'émir du Qatar a annoncé d'importants investissements. Cette promesse s'inscrit dans un contexte de renforcement de la coopération bilatérale.
Au cours d'une visite à Berlin effectuée vendredi 7 septembre, l'émir du Qatar a annoncé vouloir investir 10 milliards d'euros dans l'économie du pays hôte. En face d'Angela Merkel, le cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani a souligné l'importance stratégique pour son pays de renforcer la coopération avec la première puissance économique européenne.
Malgré le blocus, le Qatar réalise une balance commerciale excédentaire en 2017
Grâce à un rebond des prix des hydrocarbures, le Qatar réalise un excédent commercial positif pour l’année 2017, en hausse par rapport à l’année précédente. L’émirat enregistre depuis plusieurs années un fort excédent commercial avec ses partenaires étrangers. Selon les chiffres avancés par le Trésor français, celui-ci s’est établi à 65 milliards d’euros par an en moyenne sur la période 2010-2016.
Selon le dernier rapport de la Direction générale du Trésor français, l’excédent commercial du Qatar n’a cessé de se réduire depuis 2013 pour atteindre 22 milliards d’euros en 2016. Cette diminution s’explique principalement par une chute significative des exportations qatariennes (elle-même due en grande partie à la dégringolade des prix du pétrole entre 2014 et 2016) et par une lente progression des importations.
Malgré l'embargo, le Qatar annonce une augmentation de 30% de sa production de gaz
C'est l'une des ripostes du Qatar à l'embargo décidé par ses voisins. Alors qu'il est considéré comme l'un des premiers exportateurs de gaz naturel au monde, Doha a annoncé sa volonté d'augmenter son volume de production d'un tiers. Cette déclaration arrive à un moment où le prix du pétrole évolue dans un climat morose autour de la barre des 45 dollars le baril.
Le ministre de l’Energie estime que le marché du pétrole a amorcé un « rééquilibrage »
Malgré un cours du pétrole qui reste sous la barre des 50 dollars, le Qatar estime que ce prix du marché constitue un tarif médian dont il faudra se contenter à court terme.
Mohamed Saleh al-Sada, ministre de l'Energie du Qatar, a affirmé il y a quelques jours que le marché pétrolier avait amorcé un "rééquilibrage" au cours d'un colloque organisé par le think tank Atlantic Council à Istanbul. Optimiste, cette déclaration tranche avec la lecture que font d’autres opérateurs de la région du Golfe qui craignent qu’un prix de l’or noir stabilisé autour des 50 dollars ne permette pas un redémarrage de la machine économique.
L'Iran augmente sa production de gaz tiré d'un gisement qu'il partage avec le Qatar
Le président iranien Hassan Rohani a inauguré dimanche 16 avril cinq nouvelles phases du champ gazier Pars Sud, ce qui va permettre à l'Iran d'augmenter sensiblement sa production. Téhéran compte sur l'assouplissement des sanctions internationales pour attirer les grandes compagnies énergétiques afin de développer le secteur gaz-pétrole.
Le champ offshore de Pars Sud, dont l'exploitation est partagée entre l'Iran et le Qatar dans les eaux du Golfe, contient environ 14 000 milliards de m3 de gaz, soit 8% des réserves mondiales.
Renforcement des initiatives de développement durable au Qatar
Soucieux de coller à l’objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le Qatar a impulsé diverses initiatives en matière d’optimisation énergétique. Ces projets sont également à mettre au crédit de la transition économique que l’émirat s’est fixé dès la fin des années 1990.
Souvent pointé du doigt pour son modèle de consommation alliant luxe et gaspillage, le Qatar a entrepris depuis quelques années une politique publique novatrice afin d’orienter la société vers une intégration accrue de la préoccupation écologique dans la vie quotidienne. Plutôt timide au début des années 2000, ce virage s’est accentué au fil du temps à mesure que la question du dérèglement climatique dominait les esprits et s’installait en tête de l’agenda international. Cette attention a pris une dimension encore plus grande après l'accueil à Doha de la 21e Rencontre des Nations unies sur le réchauffement du climat (COP 18) en décembre 2012. Soumis à d’intenses critiques dénonçant l’émirat comme le plus grand pollueur par habitant au monde, les autorités ont alors emprunté une voie mêlant réduction de l'empreinte écologique et conversion économique.
Rebond du prix du pétrole : une éclaircie pour les pays producteurs ?
Le prix du baril a esquissé une forte hausse ces derniers jours en s’établissant autour de 54 dollars. Avec cette augmentation, l’or noir se hisse à son niveau quasiment le plus élevé depuis un an.
C’est une nouvelle qui va réconforter les gouvernements exportateurs de pétrole et de gaz. Dimanche 5 février, les prix du pétrole poursuivaient leur hausse entamée en milieu de semaine dans un contexte où les informations sur l’état du marché indiquaient une amélioration de la conjoncture.
Le Qatar annonce un plan de 12 milliards de dollars pour soutenir son économie
Le Qatar va investir 12 milliards de dollars (11 milliards d'euros) dans de grands projets en 2017 et ce, malgré la baisse de ses revenus pétroliers et gaziers. C'est ce qu'a indiqué mardi 6 décembre le ministre qatari des Finances Ali Charif al-Emadi.
L'exploitation du pétrole et du gaz ont fait du Qatar l’un des pays les plus riches du monde mais la récente chute des cours du brut a affecté les recettes de l’émirat.En dépit de cela, le pays va poursuivre ses investissements notamment en vue de la Coupe du monde de football 2022.
Quelle place pour le Qatar dans la géopolitique du gaz ?
Premier exportateur de GNL (Gaz naturel liquéfié) au monde, le Qatar prévoit une lente augmentation de la demande mondiale en gaz en 2017. Cette projection arrive alors que l’émirat s’active pour arracher un accord au sein de l’OPEP afin d’orienter à la hausse un prix du pétrole historiquement bas.
Ces derniers mois, le Qatar n’a pas ménagé ses efforts afin d’obtenir un accord des pays producteurs pour mettre un terme au contre-choc pétrolier qui dure depuis l’été 2014. Alors que le prix du pétrole s’était établi pendant la séquence 2007-2014 à une moyenne de 100 dollars le baril, ce dernier a brusquement chuté depuis deux ans et demi. Cette dégringolade a mis la pression sur les finances des pays producteurs d’hydrocarbures même si les Etats concernés n’ont pas digéré l’impact de la même manière. Si les pétromonarchies comme le Koweït ou le Qatar semblent plus disposées à encaisser la baisse, il n’en va pas de même pour des pays comme le Venezuela, l’Algérie ou le Nigéria dont les équilibres budgétaires sont gravement mis en péril. Même la puissante Arabie Saoudite et le géant russe ont été contraints de prendre des mesures d’austérité drastiques qui peuvent potentiellement déboucher sur des grondes sociales.