Alliés depuis le début de la crise, les deux hommes ont sans aucun doute passé en revue l'épineux dossier qui clive profondément la communauté internationale et partage la région en deux blocs. Soit les deux pays s'unissent pour augmenter le niveau d'aide à la rébellion non jihadiste, soit ils prennent acte d'un déséquilibre flagrant du rapport de forces qui réduirait à néant les efforts fournis depuis cinq ans. De nombreux observateurs penchent plutôt pour la première option. Preuve du volontarisme des deux pays, les sociétés civiles turque et qatarie se sont largement mobilisées ces derniers jours pour venir en aide à la population d'Alep : quand de nombreuses manifestations éclataient dans diverses villes en Turquie, une levée de fonds a permis de récolter près de 100 millions de dollars en trois jours au Qatar.
Les deux hommes ont aussi assisté à la deuxième réunion du Haut comité stratégique turco-qatari. Une quinzaine de protocoles d'accord ont d'ailleurs été paraphés. Jamais dans l'histoire récente les relations bilatérales n'ont été aussi fortes et tout porte à croire qu'elles se renforceront à court et moyen terme.