Discret depuis son abdication en juin 2013 au cours de laquelle le trône fut transmis à son fils Tamim, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani est de plus en plus visible lors d’évènements à portée diplomatique. Cette discrétion était sans doute motivée par le fait qu’il ne souhaitait pas faire de l’ombre au nouveau souverain. Mais étant donné que la passation de pouvoir n’a pas suscité de remous majeurs et que le nouveau pouvoir a marqué son périmètre de souveraineté, l’ancien monarque semble plus décidé à s’exprimer au gré de la fluctuation nationale et internationale.
Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un rehaussement significatif des relations bilatérales. Alors qu’au cours de la période 2011-2014, l’atmosphère était dominée par une méfiance réciproque, l’heure semble être à la mise en place d’un partenariat stratégique fort. Les intérêts convergents en matière d’hydrocarbures de même que la dégradation du climat sécuritaire régional plaident, sans doute, pour davantage de pragmatisme des deux côtés.