Forte baisse du prix du pétrole sur les marchés

dimanche, 12 mars 2017 10:45

OPEPLes cours du pétrole ont vécu une semaine cauchemardesque. Alors que le prix du baril évoluait autour de 55 dollars en début de semaine, ils se sont effondrés pour se stabiliser à près de 48 dollars vendredi. Cette chute de plus de 10% en quelques jours constitue une mauvaise nouvelle pour les pays producteurs.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) vont vite devoir réagir et oublier ce milieu du mois mars considéré comme une période noire. Alors que l'accord d'Alger signé fin novembre 2016 et paraphé à Doha quelques semaines plus tard avait engagé les marchés vers une montée lente et graduelle des cours du brut, ceux-ci ont plongé sur les principaux marchés en se fixant dernièrement autour de 48 dollars. 

L'une des raisons majeures de ce renversement de tendance vient du niveau des réserves de pétrole aux Etats-Unis qui n'a cessé d'augmenter. Certains observateurs précisent en effet que depuis la remontée du prix du brut, des milliers de puits provenant du pétrole de schiste ont repris du service. Cette situation a gonflé le niveau des réserves américaines, ce qui a mis sur le marché une abondante offre de pétrole qui a pesé sur les cours.

C'est donc l'ensemble de l'équilibre spéculatif de la carte pétrolière mondiale qui semble s'être inversé. Comme le souligne Tim Evans, de l'agence Citi, « alors que certains investisseurs jugeaient auparavant que la hausse des stocks américains n'avait pas d'importance pour les cours, c'est maintenant devenu la principale inquiétude ».

Cette configuration est d'autant plus inquiétante pour les gouvernements des pays producteurs que l'OPEP semble aujourd'hui impuissante à enrayer cette tendance préjudiciable à ses intérêts  Dans les tous prochains jours, les investisseurs vont être très attentifs aux prochaines déclarations des principaux acteurs du marché de l'or noir car deux scénarios se dégagent. Soit le cartel s'attelle à une nouvelle baisse de production de ses membres en espérant que cette décision endigue la dégringolade de ces derniers jours et réoriente à court terme le cours à la hausse. Soit certains pays - Arabie Saoudite en tête - considérant que leurs efforts de limitation de production avantagent leurs concurrents (particulièrement les Etats-Unis) risquent de rouvrir les vannes avec le risque d'inonder le marché d'une offre fortement excédentaire. Dans ce dernier cas, la surabondance de brut déprimera encore plus la conjoncture et réactivera le spectre d'un contre-choc pétrolier.

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