Saisie par certains avocats, la justice avait pourtant donné raison aux détracteurs de cette mesure puisqu'un jugement en première instance avait estimé que cette hausse violait certaines dispositions constitutionnelles. Mais la cour d'appel a ces derniers jours remis en cause cette sentence estimant que la décision entrait pleinement dans le champ de compétences de l'exécutif. La partie est loin d'être close puisque l'affaire va être renvoyée devant la cour de cassation. Son arrêt qui sera définitif ne sera pas rendu avant la fin de l'année.
Affecté par la baisse des cours du brut, le Koweït qui est un membre actif de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a accusé un déficit de 15 milliards de dollars en 2016, le premier depuis 1999. Comme ses voisins du Golfe, il risque d'enchaîner une deuxième année dans le rouge et c'est pour conjurer cette récession que le gouvernement a entrepris un plan de réformes fiscales visant à augmenter le niveau des recettes. Cette hausse intervient après des premières mesures d'austérité intervenues en septembre dernier qui avaient notamment impacté les prix de l'eau et de l'électricité.
Quant au Qatar, les finances sont également sous pression avec un déficit budgétaire s'élevant à 12 milliards d'euros, premier exercice négatif depuis 2002. Dans le même esprit, les autorités avaient opté pour une augmentation du prix de l'essence de 30% en janvier dernier.