Les deux chefs d'Etat ont prévu de discuter des derniers développements de l'actualité régionale. En retrait au début des tensions, la France semble vouloir revenir dans le jeu diplomatique comme l'atteste la nomination du diplomate Bertrand Besancenot comme émissaire dans la crise qui clive profondément les membres du Conseil de Coopération du Golfe.
Après sa rencontre à l'Élysée, l'émir a prévu de se rendre à Ankara pour rendre visite au président turc Recep Tayeb Erdogan. Les services de la présidence ont confirmé le rendez-vous par un communiqué où ils précisaient qu'au "cours de cette visite, notre président Recep Tayyip Erdogan et l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani s'entretiendront des relations bilatérales (...), ainsi que de la situation régionale et internationale".
Ces déplacements donnent une indication de l'axe que souhaite développer Doha pour envisager une issue au conflit. Avec la France, la volonté sera d'appuyer la démarche de Paris qui, en accord avec la médiation du Koweït, souhaite encourager un retour à la normale par une initiative diplomatique qui regroupe l'ensemble des protagonistes. Avec la Turquie, le but est de consolider une alliance stratégique qui a permis à Doha de désserer l'étau du blocus par l'établissement d'un pont aérien entre les deux pays ainsi que par l'envoie de troupes turques sur le sol qatari.