Il a notamment fait part de son "désespoir" quant à la crise qui agite les pays du Golfe. Depuis le 5 juin dernier, l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn ont entamé un blocus sévère du Qatar. Cette crise qui s'installe dans la durée met à rude épreuve les économies de la région et plombe également les efforts dans la lutte contre l'Organisation État islamique.
Pour Rex Tillerson, cette crise est en partie due à l'obstination des pays du Quartet. Il leur reproche notamment leur obsession à maintenir l'embargo et à "ne pas faire preuve de dialogue" pour arriver à une fin de crise. Dans le même temps, il a salué la disposition du Qatar qui s'est toujours exprimé à travers des échanges constructifs pour mettre un terme au conflit. Déclarant ne pas percevoir de solution à court terme, il a aussi fait part de son prochain déplacement dans la région qui le mènera en Arabie Saoudite et au Qatar.
Ces propos forts arrivent dans le cadre d'un intense ballet diplomatique pour essayer de sauver la face du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Il y a quelques jours, l'émir du Koweït s'est rendu en Arabie Saoudite où il a rencontré son homologue à Riyad. Néanmoins, les échos de cette visite font état d'un déplacement décevant, le chef d'État koweïtien n'obtenant aucune concession de la part du roi Salman. Cela n'empêche pas le Koweït, considéré depuis le départ comme le médiateur principal de la crise, de multiplier les initiatives pour sauvegarder la tenue du sommet annuel du CCG prévu dans sa capitale en décembre. Preuve de ce dynamisme, le ministre des Affaires étrangères koweïtien a rencontré hier l'émir Tamim à Doha.