Mondial 2026 : le Maroc à l’épreuve de la crise du Golfe
À la veille du match d’ouverture de la Coupe du monde de football, l’Arabie saoudite s'était fait remarquer par un vote en faveur des États-Unis pour l’organisation du Mondial 2026. Depuis, le torchon brûle entre Riyad et Rabat.
Mercredi 13 juin, le vote de la FIFA a scellé le sort de la candidature marocaine à l’organisation de la Coupe du monde 2026 face à celle du trio nord-américain « United 2026 » composée des États-Unis, du Mexique et du Canada.
Au terme du scrutin, Rabat n’a pu compter que sur 65 voix, loin des 134 raflées par son concurrent. Pourtant réputée proche du Maroc, l’Arabie saoudite a finalement voté pour son fidèle allié américain, provoquant une onde de choc au royaume chérifien ainsi que dans le reste du monde arabe.
Le Qatar retire de la vente les produits provenant des pays du blocus
Le ministère qatari de l’Economie a ordonné, dimanche 27 mai, le retrait sur l'ensemble du territoire de tous les produits provenant des pays du blocus. Les Etats du Quartet avaient soumis l'émirat à un embargo commercial il y a près d’un an.
Cette mesure qui vise les marchandises en provenance d'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, du Bahreïn et d'Egypte est plutôt symbolique puisqu’après près d'une année de blocus, il ne restait plus beaucoup de ces produits dans les magasins de l'émirat. Malgré l’embargo commercial, les marchandises saoudiennes et émiraties continueraient à arriver au Qatar via les ports du Koweït et d'Oman, deux pays qui se sont transformés en véritable "point relais" entre Doha et ses rivaux.
Le Maroc et le Qatar veulent renforcer leur coopération bilatérale
A l’occasion de la visite du Premier ministre qatari à Rabat, les deux pays ont annoncé vouloir booster leurs échanges commerciaux. Dans ce cadre, pas moins de onze protocoles d’accord ont été signés.
Même s'il est considéré par Doha comme un allié stratégique d’importance, le Maroc ne s’est pas encore hissé comme un partenaire économique de poids pour l’émirat gazier. C’est certainement ce déficit qu’ont souhaité combler les deux chefs de gouvernement réunis lundi 12 mars dans la capitale du royaume chérifien.
Importante tournée de l'émir du Qatar en Afrique de l'Ouest
L’émir du Qatar, cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, démarre une tournée officielle dans une demi-douzaine de pays d'Afrique de l'Ouest. Ce déplacement est destiné à renforcer les relations bilatérales dans un contexte de crise larvée entre monarchies du Golfe.
Désormais considéré comme un continent présentant les caractéristiques d'un “nouveau monde”, l'Afrique suscite de nombreuses convoitises. On connaissait l'influence centrale de la France ainsi que d'autres pays occidentaux dans cette partie du monde et les dernières années ont vu une montée en puissance de la Chine. En dehors de ces partenaires incontournables, le monde arabe s'est longtemps désintéressé de cette région du globe. Seuls l'Arabie Saoudite, le Maroc et la Libye de Kadhafi ont développé à l'égard de certains pays africains une diplomatie intense à la fois économique et idéologique.
Tournée du roi du Maroc dans les pays du Golfe : nouvel élan de la diplomatie chérifienne ?
Le roi du Maroc est actuellement en déplacement officiel aux Emirats arabes unis. Sa tournée dans la région l’amènera ensuite au Qatar pour une visite qui s’étalera sur plusieurs jours. Alors que la crise dans le Golfe s’installe dans la durée, Rabat souhaite-elle user de son influence pour jouer les médiateurs ?
Au cours de son règne qui va bientôt fêter ses vingt ans, le roi Mohamed VI a pendant longtemps privilégié une posture de retrait sur la scène internationale. Souvent absent des grands rendez-vous multilatéraux où il préférait envoyer son frère ou le chef de gouvernement, cette situation a soudainement changé à l’orée des années 2010. Depuis cette date, le monarque est bien plus présent dans l’arène mondiale, multipliant les déplacements et renforçant la position de son pays dans les négociations.
Le Maroc propose sa médiation dans la crise du Golfe
Silencieux depuis le début de la crise, le Maroc a exprimé dimanche 11 juin une position officielle allant dans le sens d'un dénouement de la crise par le biais de l'échange et du dialogue.
La position de la monarchie chérifienne était attendue étant donné les relations étroites qu'elle a pu nouer ces dernières années entre les différents protagonistes. Sans s'aligner sur l'une des parties, Rabat a joué la carte de l'apaisement en exhortant les "pays frères du Golfe" à renouer les liens pour éviter de prolonger une crise qui serait préjudiciable à la nation arabe. C'est par un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale que le royaume s'est exprimé.
L'Algérie, le Maroc, la Turquie, le Qatar et 18 autres pays adoptent une résolution à l’UNESCO condamnant l’occupation israélienne de Jérusalem
Pour la troisième fois en un an, l’agence onusienne publie un document officiel où elle condamne les agissements de l’Etat hébreu dans la ville sainte. Cette décision a suscité le courroux du gouvernement israélien qui a promis de réduire son financement à l’ONU.
L’Unesco a adopté mardi 3 mai une résolution rejetant la souveraineté israélienne sur une partie de la ville de Jérusalem. C’est la troisième fois en l’espace d’une année que l’agence des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture se prononce en ce sens et réaffirme une disposition du droit international qui ne reconnaît pas l’occupation par Israël des territoires conquis par la force lors de la guerre de 1967. Le texte rappelle notamment « que toutes les mesures (...) prises par Israël, une puissance occupante, qui ont altéré ou visent à altérer le statut de la Ville sainte de Jérusalem sont nulles et non advenues et doivent être annulées. »
Le Qatar envisage de recruter 20 000 Marocains
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a annoncé qu’il souhaitait accueillir environ 20.000 travailleurs marocains supplémentaires. Cette annonce a été faite le 6 mars dernier lors d’une rencontre avec l’ancien Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane qui était en visite à Doha.
D’après le magazine économique Challenge, le nombre de Marocains travaillant au Qatar n’est actuellement que de 13.000 personnes alors qu’il était prévu que ce chiffre atteigne la barre des 30.000 en 2016.
Le Qatar finance la construction d’un barrage hydraulique au Maroc
Dans le sillage des accords de coopération signés ces dernières années entre Doha et Rabat, le Qatar a débloqué une enveloppe de 150 millions de dollars pour la construction d’un barrage dans la région de Guelmim, au sud-ouest du pays.
Les deux pays ont signé il y a quelques jours une convention de partenariat pour lancer prochainement la phase de réalisation. L’accord a été signé dans la capitale marocaine par Abdallah al-Doussari, l’ambassadeur du Qatar auprès du royaume chérifien, Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur et Charafat Afilal, ministre déléguée à l’Eau. A l’issue de la signature, Mme Afilal a déclaré que « ce nouveau barrage, qui vient renforcer les ouvrages hydrauliques de la région, permettra la sécurisation de l’accès à l’eau potable pour toute la population de la région de Guelmim ».
Qatar Petroleum en passe d'explorer les fonds marins du sud du Maroc
Le géant de l’industrie pétrolière Qatar Petroleum a obtenu un permis d'exploration pétrolière dans le sud du Maroc. Cette nouvelle implication de l'entreprise qatarienne dans l'économie du royaume chérifien témoigne de la bonne santé des relations bilatérales.
Selon le media arabophone al-Whedha, les autorités marocaines ont approuvé la prolongation de deux ans de l’autorisation d’exploration accordée au consortium international qui regroupe Qatar Petroleum, la filiale marocaine du géant américain Chevron et l’Office national marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM).