Qatar Petroleum a ainsi obtenu un permis de recherche dans les zones maritimes du Sud du royaume ainsi que sur les provinces sahariennes. Ce dispositif est établi en partenariat avec d'autres opérateurs internationaux, précise la même source.
Cet accord s'inscrit dans le cadre d'un renforcement des liens entre le Maroc et le Qatar. Signe des temps, la zone concernée par la prochaine exploration se situe en partie au large du Sahara occidental, territoire disputé entre Rabat et le mouvement indépendantiste Polisario qui revendique la souveraineté sur ce territoire. Récemment, le Polisario avait remporté une bataille juridique auprès des juridictions européennes qui avaient exclues cette zone disputée de l’accord de libre-échange entre Rabat et l’Union européenne. Mais pour le Qatar et l'ensemble des pays du Golfe (ainsi que de nombreux autres pays arabes et africains), cette région est une partie intégrante du Maroc. Il y a quelques mois, Doha et d'autres capitales s'étaient retirés du sommet Monde arabe-Afrique suite à la reconnaissance par certains États du Polisario comme représentant du peuple sahraoui. Impliqué de plus en plus dans l’économie du Maroc notamment au niveau du secteur de la banque, du tourisme, de l’immobilier et des services aéroportuaires, Doha renforce donc son partenariat sur le plan énergétique tout en réaffirmant sa solidarité avec Rabat dans l’intégrité de ses frontières.