2607840lpw 2608810 article arabie saoudite roi salman jpg 3204166 660x281Un institut de recherche indépendant établi en Angleterre affirme dans un nouveau rapport que l'Arabie Saoudite est le plus grand financier de l’islamisme radical au Royaume-Uni. Publiée mercredi 5 juillet, cette étude tombe un mois jour pour jour après le début de la crise du Golfe dont l'une des raisons est l'accusation par les pays du blocus d'un financement du terrorisme régional par le Qatar.

qatar airways

Fleuron de l'industrie aéronautique nationale, Qatar Airways envisage d'acquérir des actions de la multinationale American Airlines. Cette annonce arrive au moment où la compagnie fait face à des difficultés inédites dues au blocus aérien décidé il y a plus d'un mois par les pays voisins du Qatar.

Il semblerait que plus l'embargo s'installe dans la durée, plus Qatar Airways souhaite développer son activité. Alors que ses dépenses explosent du fait des longs détours que ses appareils sont contraints d'effectuer pour déjouer l'interdiction de passer par les espaces aériens des pays limitrophes, la direction de la compagnie envisage de prendre une participation dans le capital du géant américain des airs. Selon certaines sources, il s'agirait d'acquérir 10% du capital pour un montant s'élevant à 800 millions de dollars.

ministres affaires etrangeres egyptien saoudien bahreinien Emirats Arabes reunissaient mercredi 5 juilletdefinir position Qatar 0 729 486Dans la nuit de jeudi à vendredi, les quatre pays du blocus ont publié un communiqué maintenant la pression sur le Qatar. Ils envisagent la poursuite de l'embargo en le renforçant de prochaines mesures "politiques, légales et économiques".

Il semble désormais assez évident que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est aujourd'hui à l'agonie.

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Dans un entretien à la chaîne d'information France 24 diffusé mercredi 5 juillet, le président turc a estimé que les requêtes présentées par les pays du blocus à l'encontre du Qatar ne sont "en aucun cas acceptables". Cette affirmation tombe au moment où la crise s'installe dans une impasse.

Au cours de son intervention, Recep Tayyeb Erdogan s'est dit prêt à retirer la base militaire turque si le Qatar le lui demande. Se disant "loyal" vis-à-vis de son partenaire du Golfe, il a martelé l'idée que l'embargo dont Doha était la cible ne pouvait être accepté.

enemyPour la troisième fois en deux semaines, des forces armées turques ont été déployées au Qatar. L’arrivée de ces nouveaux soldats est destinée à étoffer l’effectif de la base militaire permanente que la Turquie a installé dans l’émirat.

Le moment de la venue de ce nouveau contingent n’est pas anodin. En effet, alors qu’il ne reste que trois jours avant la fin de l’ultimatum adressé par le quartet (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte) au Qatar, la tension monte dans la région. Preuve de l’escalade verbale, certains médias saoudo-émiriens évoquent ouvertement la possibilité d’une action militaire en vue de forcer Doha à se plier aux exigences de ses voisins.

al jazeeraLes condamnations réfutant l’idée d’une fermeture brutale d’Al Jazeera se multiplient à travers le monde. Exigée par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte, cette requête s’oppose aux normes internationales et fragilise le droit à l’information au Moyen-Orient.

Mercredi 28 juin, plusieurs institutions ont tenu à s’exprimer pour faire part de leur position sur la volonté de certains pays arabes de fermer Al Jazeera. Bras médiatique du Qatar, la chaîne se trouve au centre d’une polémique internationale depuis que les Etats auteurs du blocus contre le Qatar ont intégré sa fermeture comme l’une des conditions à un retour à la normale.