Suite à l'affaire Khashoggi, le Qatar exige la libération de quatre de ses ressortissants disparus en Arabie Saoudite
Alors que la pression internationale s’accentue sur Riyad suite à l'enlèvement du célèbre journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, le Comité national des droits de l'Homme du Qatar (NHRC) exhorte les autorités saoudiennes à révéler immédiatement le lieu où se trouvent quatre de ses citoyens disparus « de façon forcée » dans le royaume.
Dans un communiqué publié dimanche 14 octobre, le Comité national des droits de l'Homme (NHRC - National Human Rights Committee), basé à Doha, a fait part de sa « profonde inquiétude » sur le sort des quatre citoyens qatariens portés disparus et a tenu le gouvernement saoudien pour responsable de leur sécurité.
En dépit du blocus, le Qatar rejoint plusieurs conventions internationales et maintient son cap des réformes
Isolé par ses voisins qui souhaitent un changement de régime, le Qatar poursuit sa route pour une reconnaissance par les institutions internationales de ses efforts en matière de droits et libertés. Même s’il reste beaucoup à faire, le cap d’un changement sociétal d’ampleur semble se confirmer.
Ceux qui souhaitaient par le blocus lancé en juin 2017 faire plier le Qatar risquent encore une fois d’être déçus. En plus du récent rapport du FMI (Fonds monétaire international) affirmant que Doha avait globalement bien résisté au choc de l’embargo, c’est au tour de certaines institutions internationales d’accueillir l’émirat gazier dans de nouveaux dispositifs destinés à renforcer les droits et libertés fondamentales.
Le Qatar abolit officiellement la "Kafala" : une première pour le Golfe
Les autorités du Qatar ont annoncé mardi 13 décembre la fin du système de la « Kafala ». Après un certain retard, la loi approuvée le 27 octobre 2015 portant sur la modification des dispositions en matière du droit du travail des étrangers entre en vigueur. Ce changement législatif qui vise à améliorer les conditions de résidence des travailleurs va définitivement enterrer ce système controversé et décrié par les organisations de défense des droits de l’homme. Cette modification revêt une importance centrale puisqu’il clôt un processus de réformes engagé depuis plusieurs années. Très attendues, ces nouvelles dispositions concernent plus de deux millions de travailleurs étrangers dont un grand nombre sont originaires du sous-continent indien. Décryptage.
Le ministre qatari du Travail, Issa ben Saad al-Jafali al-Nouaimi a déclaré le 13 décembre que les règles de la « Kafala » seraient officiellement abolies à compter du 14 décembre 2016. Ce système mis en place depuis les indépendances fait l'objet d'un faisceau de critiques en particulier depuis la nomination du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde de football 2022. Maintenant un rapport de subordination entre l'employeur et l'employé, ce dispositif est décrié par les organisations de défense des droits humains qui voient en lui l'une des sources des abus qui confinent de très nombreux ouvriers (surtout asiatiques) dans une situation de grande précarité.
Les Rohingyas : un génocide selon une enquête d'Al Jazeera
Dimanche 8 novembre, les Birmans ont été appelés aux urnes pour élire leur nouveau parlement qui à son tour élira le président de la République. C'est la première fois depuis 1960 qu'un scrutin démocratique est organisé dans ce pays. Même si l’actuel chef d’État a promis des élections libres et régulières, les Rohingyas, minorité musulmane, restent exclus de la vie politique. Décryptage.
Ces élections représentent une étape importante dans le cadre du processus démocratique amorcé par la dissolution de la junte militaire en 2011 et l’arrivée d’un gouvernement « quasi-civil ». Dimanche 8 novembre, 32 millions d’électeurs birmans ont été appelés aux urnes pour élire 75% des députés qui formeront le futur parlement (25% des députés sont toujours nommés par les militaires).
Le Qatar va construire sept cités pour 250.000 travailleurs immigrés
« Le Qatar va construire sept « cités » pour loger plus de 250.000 immigrés chargés de construire les infrastructures du pays, dont celles en vue de la Coupe du monde de football en 2022 ». C’est en substance ce qu’a assuré, mardi 5 mai, le ministre du Travail et des Affaires sociales, Abdullah ben Saleh Mubarak Al Khulaifi.
Mondial 2022 en novembre-décembre : une proposition discutée par la FIFA à Zurich
L’émir du Qatar approuve des modifications au droit du travail
L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani a promulgué mercredi 18 février 2015 la loi n°1 2015 portant sur la modification de certaines dispositions de la loi n°14 du code du Travail de 2004. Cette loi vise à améliorer la condition des ouvriers étrangers dans l'émirat en facilitant le paiement électronique des salaires pour tous les travailleurs du secteur privé.
La nouvelle a été annoncée par l’Agence officielle du Qatar (QNA). Il s’agit d’une loi qui impose aux entreprises privées de verser aux travailleurs leurs salaires en temps et en heure par un système de transfert électronique. La nouvelle loi qui fait partie d'une série de réformes du droit du travail doit encore être publiée dans le journal officiel avant sa mise en œuvre prévue au cours de l'année 2015. Les entreprises auront un délai de six mois pour mettre en application le nouveau mode de paiement. Les entreprises qui ne verseront pas les salaires des travailleurs par voie électronique en temps voulu risquent une peine d'emprisonnement d’un mois maximum et/ou d’une amende de 2.000 (480€) à 6.000 riyals (1450€).
#FreeAJStaff : Les journalistes d’Al Jazeera English libérés
Jeudi 12 février, un tribunal pénal égyptien a ordonné, lors d'un nouveau procès, la libération des deux journalistes d'Al Jazeera emprisonnés depuis 411 jours. La remise en liberté de l'un des deux prévenus, le Canadien Mohamed Fahmy a été obtenue en échange d'une caution de 29 000 euros. Ils devront néanmoins comparaître devant le tribunal le 23 février.
Un tribunal pénal égyptien chargé de rejuger les deux journalistes d'Al Jazeera English emprisonnés depuis 411 jours, a ordonné leur remise en liberté dans une affaire qui avait déclenché un tollé international. Ils avaient été condamnés, le 23 juin 2014, lors d’une parodie de procès à des peines de 7 à 10 ans de prison ferme pour « soutien au terrorisme », « diffusion de fausses informations », et « atteinte à la sécurité nationale ». La Cour de cassation avait annulé ces condamnations en janvier dernier et ordonné un nouveau procès, en précisant que la procédure initiale était marquée par des violations des droits de la défense. Une affaire qui avait sérieusement mis les autorités égyptiennes dans l'embarras.
Human Rights Watch: "Le Qatar peut encore donner l'exemple en réformant la loi pour les travailleurs migrants"
L’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), a tenu une conférence de presse, ce jeudi 5 février 2015 à Doha. Celle-ci avait pour objectif de présenter son 25è rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde.
Lors de la conférence de presse, la directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, Sarah Leah Whitson, a tenu les propos suivants : « Le Qatar a reconnu que des réformes sont nécessaires et s’est engagé à prendre des mesures dans ce sens ». Elle poursuit : « alors que les détracteurs du Qatar cherchent à empêcher ce pays d’accueillir la Coupe du monde de football de 2022, la meilleure défense du gouvernement serait d’adopter d’importantes réformes législatives mettant fin une fois pour toutes au système de parrainage et aux frais de recrutement payés par l’employé, et sanctionnant les employeurs abusifs.»