main basse sur l egypte de farid omeirEntretien avec Farid Omeir, journaliste, écrivain, spécialiste de l'Egypte et auteur du livre : « Main basse sur l’Egypte. Comment l’ancien régime a mené à bien sa contre-révolution ».
 
1)  Tout d'abord, pouvez-vous nous dire combien de temps avez-vous passé en Égypte ? Et comment vous est venue l'idée de rédiger un livre sur votre expérience passée sur place ?
 
Je suis resté quatre ans, d'octobre 2011 à janvier 2016. Suite à la victoire de Mohamed Morsi en juin 2012 m'est venu l'idée d'écrire un livre sur l'expérience des Frères musulmans au pouvoir, une première dans l'histoire du mouvement si on exclut le Hamas à Gaza. Malheureusement, la suite des événements m'a amené a revoir ma copie, pour finalement raconter le déroulement de cette contre-révolution. 
 
Trois raisons m'ont motivées : le fait d'avoir vécu et couvert un moment historique, dont j'ai voulu témoigner. La volonté d'expliquer plus en profondeur et avec un ressenti plus personnel les événements, car en tant que journaliste on essaie de garder une certaine neutralité et on reste limité en nombre de signes dans les articles de presse. Enfin, j'ai suivi en parallèle les débats en France sur ce coup d'Etat et j'ai trouvé la couverture des événements parfois tronquée, en présentant le coup d'Etat comme une révolution populaire suscitée par le rejet et l'incompétence des Frères musulmans. La réalité est bien plus complexe et j'y reviens longuement dans le livre. 
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mohamedmorsiLe président égyptien destitué par l'armée, Mohamed Morsi, a été condamné samedi 18 juin à une double peine, l’une à perpétuité et l’autre à quinze ans de prison pour "intelligence avec le Qatar". Ce jugement a été rendu au cours d'un procès qui concernait également dix personnes traduits pour les mêmes motifs. La peine capitale a été confirmée à l’encontre de trois journalistes dont deux de la chaîne Al Jazeera.

L’ancien président égyptien Mohamed Morsi, ainsi que dix autres co-prévenus, étaient accusés par la justice égyptienne d’avoir procédé à "des actes d'espionnage" et d’avoir "transmis des documents confidentiels pour le compte du Qatar". Ces accusations portaient sur la durée du mandat présidentiel de l'ancien chef d'Etat qui s'était écoulée de juin 2012 à juillet 2013.

Publié dans Politique

morsiofficielL'ancien président tunisien Moncef Marzouki a lancé un appel sur sa page Facebook pour alerter le monde afin de ne pas laisser faire l'exécution de l'ancien chef d'Etat égyptien Mohamed Morsi. Cet appel est notamment adressé au Pape François ainsi qu'au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon.

Cette initiative arrive à un moment où des rumeurs persistantes relayées par la presse anglophone ou arabophone font état de l'imminence d'une mise à mort de l'ex-président égyptien. Plusieurs sites internet dont celui de la chaine Al Jazeera ou le "Middle East Eye" rapportent l'information selon laquelle les autorités du Caire s'apprêteraient à accélérer la procédure de mise à mort de dizaines d'accusés le matin du jour de l'Aïd qui devrait avoir lieu vendredi 17 ou samedi 18 juillet.

Publié dans Actualités du Qatar

Le directeur de la Banque centrale d'Egypte, Hisham Ramez, a annoncé jeudi 12 février que Le Caire remboursera un milliard de dollars à Doha en octobre prochain, ce montant est à ajouter aux 6 milliards de dollars déjà remboursés.  

Un milliard de dollars est le montant restant dû au Qatar. En novembre dernier, l'Egypte avait remboursé un montant de 2,5 milliards de dollars faisant suite à une demande formelle de Doha.

Les relations entre Le Caire et Doha se sont détériorées suite au coup d’Etat fomenté par l'armée égyptienne qui a destitué l'ancien président Mohamed Morsi, démocratiquement élu.

Le Qatar avait alors exprimé son soutien aux Frères musulmans arrivés au pouvoir par les urnes, et avait versé une somme de 7 milliards de dollars sous forme de subvention et de dépôt au cours de l'année où Mohamed Morsi était au pouvoir. 

Publié dans Actualités du Qatar