Considéré comme l'un des plus performants de l'industrie de l'armement au niveau mondial, le dispositif russe renforcerait ainsi les capacités défensives de l'émirat gazier et diversifierait aussi ses alliances stratégiques. Depuis le début de la crise du blocus, Doha a en effet dépensé des dizaines de milliards de dollars, notamment en vue de l'acquisition d'avions de chasse français, américains et britanniques dans le but de moderniser sa flotte.
Cette information ne tombe pas à n'importe quel moment. Ces derniers jours, le Qatar et les Emirats arabes unis se sont durement affrontés à l'ONU, les deux camps se renvoyant des accusations de violation d'espaces aériens ou d'interceptions d'avions. Cette vive altercation dans le ciel du Golfe n'a fait qu'accroître la tension dans la région même si, quelques jours plus tard, un responsable émirien a affirmé qu'une "escalade" avec Doha n'était pas souhaitable. De son côté, cet achat, s'il venait à se confirmer, permettrait à Moscou de s'implanter dans le secteur de la défense des pays du Golfe qui, jusqu'à aujourd'hui, demeure en grande partie dépendant des Etats-Unis.