Le Secrétaire du Pape discute du Jihad à Doha
La Qatar Foundation a récemment organisé un colloque sur la question du Jihad et de la place de la violence dans la littérature des différentes religions. Plusieurs universitaires, responsables religieux et intellectuels ont pris part aux deux jours du colloque qui s'est tenu les 18 et 19 mars à Doha.
Cette activité a été lancée par le Centre de recherche sur la législation islamique et l'éthique (CILE). Créé en 2012 sous le patronage de la Qatar Foundation et adoubé par sa présidente cheikha Mozah, ce centre est dirigé depuis son début par l'universitaire suisse d'origine égyptienne Tariq Ramadan. Son souhait était de mettre en application certaines de ses idées qu'il avait notamment conceptualisé dans un de ses essais intitulé « La réforme radicale ». Plusieurs personnalités religieuses provenant d'horizons divers ont pris part à l'événement.
Renforcement des initiatives de développement durable au Qatar
Soucieux de coller à l’objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le Qatar a impulsé diverses initiatives en matière d’optimisation énergétique. Ces projets sont également à mettre au crédit de la transition économique que l’émirat s’est fixé dès la fin des années 1990.
Souvent pointé du doigt pour son modèle de consommation alliant luxe et gaspillage, le Qatar a entrepris depuis quelques années une politique publique novatrice afin d’orienter la société vers une intégration accrue de la préoccupation écologique dans la vie quotidienne. Plutôt timide au début des années 2000, ce virage s’est accentué au fil du temps à mesure que la question du dérèglement climatique dominait les esprits et s’installait en tête de l’agenda international. Cette attention a pris une dimension encore plus grande après l'accueil à Doha de la 21e Rencontre des Nations unies sur le réchauffement du climat (COP 18) en décembre 2012. Soumis à d’intenses critiques dénonçant l’émirat comme le plus grand pollueur par habitant au monde, les autorités ont alors emprunté une voie mêlant réduction de l'empreinte écologique et conversion économique.
Le Qatar envisage de recruter 20 000 Marocains
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a annoncé qu’il souhaitait accueillir environ 20.000 travailleurs marocains supplémentaires. Cette annonce a été faite le 6 mars dernier lors d’une rencontre avec l’ancien Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane qui était en visite à Doha.
D’après le magazine économique Challenge, le nombre de Marocains travaillant au Qatar n’est actuellement que de 13.000 personnes alors qu’il était prévu que ce chiffre atteigne la barre des 30.000 en 2016.
Après sa défaite contre l'Iran dans les éliminatoires, le Qatar est quasi certain de ne pas participer au Mondial 2018
Jeudi 23 mars, le Qatar a essuyé une nouvelle défaite à domicile contre l'Iran (0 - 1). Avec ce nouveau revers, les chances d'aller disputer la Coupe du monde en Russie s'amenuisent considérablement tandis que le voisin iranien se rapproche à grand pas d'une qualification directe.
Après cette défaite, l'émirat voit les deux premières places du groupe A de la zone Asie définitivement s'écarter. Le seul espoir qui reste aux hommes du sélectionneur uruguayen Jorge Fossati est de finir la phase de poule avec un sans faute. Si le Qatar remporte en effet ces trois derniers matchs, il peut espérer décrocher la troisième place du podium ce qui lui ouvrirait la voie des barrages et, en cas de succès, lui permettrait de décrocher le précieux sésame.
Pourquoi l'OIT donne huit mois supplémentaires pour que le Qatar réforme son droit du travail?
L'Organisation Internationale du Travail (OIT) a reporté mardi 21 mars sa décision concernant l'enquête sur le Qatar accusé « d’abus » et de « travail forcé » contre des travailleurs étrangers. Elle lance néanmoins un ultimatum à l’émirat en lui enjoignant de mettre en oeuvre de nouvelles réformes sociales avant novembre 2017.
Réuni à Genève, le Conseil d’administration de l'OIT a étudié la possibilité d'accorder au Qatar huit mois supplémentaires pour démontrer l'effectivité de ses réformes censées améliorer la situation des ouvriers étrangers. Cette demande a été validée à la majorité des voix dans un contexte marqué par les critiques récurrentes sur cet épineux dossier à l'endroit de l'émirat. Le Conseil d'administration de l'OIT est composé de 28 membres issus des gouvernements, de 14 membres représentant les employeurs et de 14 autres représentant les droits des travailleurs.
L’organisme “Qatar Development Fund” lance son premier bureau pour le Maghreb
La structure qui a pour objet le développement économique et durable dans les pays pauvres ou les zones sinistrées a choisi Tunis pour y placer son premier bureau à l’étranger.
C’est le vice-président de l’organisation qui a récemment fait cette déclaration. En visite officielle en Tunisie et profitant d’un rendez-vous avec le ministre du Développement et de la Coopération internationale Fadel Abdelkafi, Khalifa ben Jassem al-Kuwari a fait part de sa volonté de faire du pays hôte la tête de pont de l’engagement de son organisme pour l’Afrique du Nord.
Le Qatar dénonce le raid américain sur une mosquée tenue par les rebelles en Syrie
Le ministre qatari des Affaires étrangères Mohamed ben Abdulrahman al-Thani a condamné le raid américain mené le 16 mars qui a touché la mosquée du village d’Al Jineh tenu par les rebelles syriens dans la région d'Alep. Cette frappe aérienne a fait au moins 46 morts et des dizaines de blessés, a rapporté jeudi plusieurs sources locales. Ce raid meurtrier survient au lendemain du sixième anniversaire du début de la révolution syrienne.
Au moins 46 morts, des civils pour la plupart, et une centaine de blessés visés par un raid américain alors qu’ils effectuaient la prière du soir au sein d’une mosquée dans le village d’Al Jineh situé à 30 kilomètres d’Alep. Le Pentagone a reconnu avoir effectué une frappe dans la banlieue d’Alep contre Al-Qaïda, mais a nié avoir délibérément visé la mosquée. C’est ce qu’a plaidé jeudi soir le colonel John J. Thomas, porte-parole du Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient basé au Qatar : « Nous n'avons pas visé une mosquée, mais le bâtiment que nous avons ciblé, là où avait lieu le rassemblement (d'Al-Qaïda) se trouve à environ 15 mètres d'une mosquée qui est toujours debout ».
L'organisme Silatech Qatar revendique avoir créé 46 000 emplois en Tunisie
Cheikha Mozah bint Nasser al-Misned, mère de l’émir du Qatar, a effectué une visite remarquée en Tunisie les 13 et 14 mars, sur invitation du chef du gouvernement, Yousef Chahed. Durant cette visite, elle a rencontré le Président de la République Béji Caïd Essebsi avec qui les discussions ont porté sur les opportunités d’investissement et l’employabilité des jeunes. Présidente de la Fondation du Qatar et de l’organisme Silatech, l'ancienne première dame du Qatar a fait de la lutte contre le chômage dans le monde arabe l'une de ses priorités.
Accompagnée d’une importante délégation, cheikha Mozah a rencontré différents membres du gouvernement dont la ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdouline Cherni ainsi que la ministre du Tourisme et de l'Artisanat Selma Elloumi.
En adoptant une nouvelle loi sur l'arbitrage, le Qatar espère renforcer son secteur privé
Le gouvernement du Qatar a approuvé une nouvelle loi sur l’arbitrage qui sera applicable à tout litige dans le secteur public ou privé et ce, indépendamment de la nature de l’affaire sur laquelle le différend est fondé. Ce dispositif est destiné à rationaliser les démarches judiciaires et à renforcer l'attractivité du pays en matière de captation des capitaux dans un contexte macro-économique plombé par la chute des cours du pétrole.
Cette nouvelle loi sur l’arbitrage a été approuvée par le gouvernement qatari le 19 février dernier. Elle permettra aux parties plaignantes de s’affranchir des lourdes procédures judiciaires en matière de règlement de litiges.
L’arbitrage est un mode alternatif de résolution de conflits qui fait intervenir un tribunal composé d'un ou plusieurs arbitres. Cette procédure ne tient pas compte des lois en vigueur et ses principaux avantages tiennent à sa rapidité et sa discrétion.
Alors que l'Europe soutient les Pays-Bas, une grande partie du monde musulman exprime sa solidarité avec la Turquie
La crise entre la Turquie et certains pays européens a atteint un niveau sans précédent. Depuis le refoulement de l'avion du ministre turc des Affaires étrangères des Pays-Bas, les deux pays sont au bord de la rupture diplomatique. En plus de la Hollande, l'Allemagne est également dans le collimateur des autorités d'Ankara pour avoir interdit un certain nombre de meetings dans le cadre du référendum du mois prochain. Alors qu'une partie du monde musulman se solidarise avec le gouvernement de Recep Erdogan, cette crise pose des questions centrales sur l'avenir des relations entre la Turquie et l'Union européenne et cristallise des enjeux brûlants qui agitent le continent.
Pour bien cerner les tenants et aboutissants de cette querelle au plus haut niveau, il faut mettre en perspective le contexte politique des divers protagonistes. Car, à bien observer la situation, il paraît assez évident qu’au delà des déclarations à l’emporte-pièce des uns et des autres, c’est bien des raisons électoralistes qui ont poussé certains acteurs à mettre en scène une crise dans le but d’en exploiter les dividendes symboliques.