Selon les termes de cet accord, une délégation de l'IBB sera chargée d'inspecter les sites en construction ainsi que les espaces où sont logés les ouvriers. Même si d’importants efforts ont été consentis pour améliorer la condition de vie ouvrière comme l’inauguration de camps flambants neufs pouvant accueillir des dizaines de milliers de travailleurs, l’émirat reste sous la critique tenace d’ONG qui pointent du doigt divers manquements. Ceux-ci vont des journées de travail trop longues aux carences en terme de sécurité sur les chantiers jusqu’à la toute puissance des employeurs. Malgré ce tableau encore laborieux, les autorités se disent confiantes comme en témoigne le propos de Hassan al-Thawadi, secrétaire général du CSLH qui a affirmé : « Cet accord avec l'IBB est un pas important accompli et prouve notre implication dans la santé et la sécurité des ouvriers ».
Le travail d’inspection de la délégation de l’IBB débutera normalement en janvier prochain. Il sera suivi d’un rapport qui sera rendu public dans un délai assez bref. L’IBB qui regroupe plus de trois cents syndicats à travers le monde revendique représenter les intérêts de douze millions de membres. En pointe dans la défense des ouvriers à travers le monde, l’organisation souhaite profiter du focus médiatique autour du Mondial 2022 pour forcer le gouvernement qatari à réformer en profondeur son code du travail.