Condamnations internationales suite à la volonté de certains Etats du Golfe de fermer Al Jazeera
Les condamnations réfutant l’idée d’une fermeture brutale d’Al Jazeera se multiplient à travers le monde. Exigée par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte, cette requête s’oppose aux normes internationales et fragilise le droit à l’information au Moyen-Orient.
Mercredi 28 juin, plusieurs institutions ont tenu à s’exprimer pour faire part de leur position sur la volonté de certains pays arabes de fermer Al Jazeera. Bras médiatique du Qatar, la chaîne se trouve au centre d’une polémique internationale depuis que les Etats auteurs du blocus contre le Qatar ont intégré sa fermeture comme l’une des conditions à un retour à la normale.
Le cas Mahmoud Hussein ou l'inquiétante dérive de la liberté de la presse en Egypte
Détenu depuis 77 jours en Egypte, le journaliste d’Al Jazeera de nationalité égyptienne Mahmoud Hussein est accusé d’incitation à la subversion après la divulgation de « fausses informations ». Il vient d’être traduit devant le tribunal pénal de Gizeh.
Pour la troisième fois depuis le 20 décembre 2016, jour de son arrestation, Mahmoud Hussein a vu sa détention être prolongée. L’homme aura passé au total 77 jours dans les geôles égyptiennes. Âgé de 51 ans et vivant à Doha depuis 2013, ce reporter riche de plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des médias dont cinq avec la chaîne qatarie, a été arrêté à son arrivée à l’aéroport du Caire où il était venu passer quelques jours de vacances auprès de sa famille. Sa détention devait s’achever une première fois le 4 janvier, puis le 19 janvier ; elle a ensuite été prorogée début février pour permettre à la justice « d’approfondir l’enquête ». Depuis lors, le tribunal traîne quant au prolongement ou non de son incarcération.
Le site "Doha News" toujours bloqué
Doha News, site d’information indépendant anglophone basé au Qatar, accuse une nouvelle fois les autorités de l'émirat de censure. Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé cette mesure et demande le rétablissement de l’accès au site bloqué depuis le 30 novembre dernier.
Doha News est un site d’information en ligne lancé en mars 2009 par deux journalistes américains, Shabina Khatri et Omar Chatriwala. Implanté au Qatar et disposant d’une liberté de ton qui tranche avec ses concurrents locaux, il fournit à ses lecteurs des articles et prises de position couvrant différents domaines comme l’actualité économique, sociale, politique ou culturelle. En plus d'une rédaction solide, le site a souvent été critique vis-à-vis des autorités ou des normes (notamment sociétales) établies, ce qui a participé à sa popularité mais a également été sources de tensions.
Le site d’information “Doha News” partiellement bloqué
Doha News, site d’information indépendant anglophone implanté au Qatar, a accusé jeudi 1er décembre les autorités de l'émirat de censure. Reporters sans frontières (RSF) dénonce ce blocage et demande le rétablissement de l’accès au site.
Doha News est un site d’information en ligne lancé en mars 2009 par deux journalistes américains, Shabina Khatri et Omar Chatriwala. Basé au Qatar et doté d’une liberté de ton qui tranche avec ses concurrents locaux, il fournit à ses lecteurs des articles et prises de position couvrant différents domaines comme l’actualité économique, sociale, politique ou culturelle. En plus d'une rédaction solide, le site a souvent été critique vis-à-vis des autorités ou des normes (notamment sociétales) établies, ce qui a participé à sa popularité.
Peines capitales pour des journalistes d'Al Jazeera en Egypte
Dans le cadre du procès de l’ancien président Mohamed Morsi pour "intelligence avec le Qatar", la justice égyptienne a condamné six personnes à la peine capitale samedi 7 mai. Parmi les co-accusés se trouvent trois journalistes dont deux d’Al Jazeera. Il s’agit "d’une condamnation sans précédent à l’encontre de journalistes" a déclaré la chaine qatarie.
Les trois journalistes ont été jugés par contumace et ont été accusés d’avoir servi d’intermédiaires dans le cadre de l’affaire pour "intelligence avec le Qatar" et d’avoir "livrés des documents confidentiels relevant de la sécurité nationale" aux autorités de Doha. La tenue de ce procès a été ajournée une quinzaine de fois depuis septembre 2014.
Le procès de Morsi pour « intelligence avec le Qatar » reporté
Le procès de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi pour "intelligence avec le Qatar" a été reporté au 3 mars, selon une source judiciaire.
Le tribunal du Caire a reporté, mardi 23 février, le procès de Mohamed Morsi au 3 mars prochain. L'ancien président égyptien et dix autres membres de la confrérie des Frères Musulmans sont accusés d'"intelligence avec le Qatar" et d’avoir "livrés des documents confidentiels relevant de la sécurité nationale" aux autorités de Doha. La tenue de ce procès a été ajournée une quinzaine de fois depuis septembre 2014.
Les deux journalistes d'Al Jazeera graciés par le président égyptien
Il s’agit là d’une annonce pour le moins inattendue. Les deux journalistes d’Al Jazeera English, Mohamed Fahmy et Bader Mohamed, condamnés à trois ans de prison, ont été graciés par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Le Canadien Mohamed Fahmy et l’Égyptien Bader Mohamed, tous deux journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazeera English, avait été condamnés en appel à trois ans de prison ferme le 29 août dernier. Cette condamnation avait soulevé une réprobation internationale puisqu'elle avait toutes les caractéristiques du musellement de la liberté de la presse. A rebours de cette décision, ce mercredi 23 septembre, dans un geste pour le moins inattendu, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a gracié Mohamed Fahmy et Bader Mohamed ordonnant dans une même décision leur mise en liberté immédiate.