Le ministre algérien de l’Énergie, Noureddine Boutarfa, s’est rendu lundi 5 septembre à Doha pour y rencontrer son homologue qatarien Mohammed Saleh al-Sada ainsi que le secrétaire général de l’Opep, Muhammed Sanusi Barkindo. Cette visite intervient en prévision de la 15e réunion ministérielle du Forum internationale de l’énergie (IEF15) ainsi que de la réunion informelle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévues à Alger du 26 au 28 septembre.
Lors d’une conférence de presse commune dans la capitale qatarienne, Noureddine Boutarfa a déclaré qu’« un prix du pétrole inférieur à 50 dollars n’était pas acceptable, et n’est favorable ni aux pays producteurs, ni à l’économie mondiale dans son ensemble ».
La prochaine réunion de l’Opep examinera, notamment, les conséquences du gel de la production pétrolière sur la stabilité des prix. Plus de quatre mois après l’échec des pourparlers de Doha, les ministres de l’Énergie russe, Alexandre Novak, et saoudien, Khaled al-Faleh, ont signé, le 5 septembre dernier une déclaration conjointe en vue de stabiliser les marchés du pétrole. Cette déclaration a eu pour effet de réorienter à la hausse le prix du brut sur les différents marchés.
La dernière rencontre entre dirigeants algériens et qatariens remonte à mai 2016 où le ministre algérien de l'Energie Abdesselam Bouchouareb, a effectué une visite à Doha, à l’invitation du ministre qatarien de l’Energie et de l’Industrie. Cette visite a permis de faire le point sur les différents projets industriels et énergétiques de l'émirat en Algérie mais aussi de discuter des perspectives de partenariat à long terme.
Selon le classement établi par l’agence américaine de l’information à l’énergie en 2014, le Qatar figure à la 14è place des pays producteurs de pétrole. L’émirat affiche une production de 2 255 000 de barils par jour. L’Algérie occupe quant à elle la 17è place avec une production de 1 721 000 de barils par jour.
Malgré des vues divergentes sur certains dossiers (notamment la Syrie), les deux pays s'orientent vers un partenariat plus poussé. Soucieux de voir le prix du pétrole remonter pour éviter des déséquilibres trop grands dans leurs équilibres budgétaires, les pays producteurs s'activent afin de taire leurs divergences et unir leurs positions.