Sur fond de tensions avec l'Iran, le prix du pétrole au plus haut depuis 2014
Le prix du pétrole a atteint des niveaux jamais égalés depuis quatre ans au cours de cette semaine. Principale raison de cette montée du brut, les tensions avec l'Iran font peser un avenir incertain sur l'approvisionnement du brut en provenance du Moyen-Orient.
Ces derniers jours ont surtout été marqués par l'annonce de Donald Trump portant sur le retrait de son pays de l'accord sur le nucléaire iranien. Signé à Genève en juillet 2015, ce traité, même imparfait, avait permis de faire baisser la tension dans la région dans un contexte particulièrement instable marqué par des guerres à répétition. Cette sortie, condamnée par de nombreux Etats mais saluée par Tel Aviv, Riyad, Abou Dhabi et Manama, risque d'ouvrir une nouvelle ère d'incertitudes avec en ligne de mire la perspective d'une guerre directe entre Israel et l'Iran.
Le prix du pétrole atteint son plus haut niveau depuis trois ans
Le prix du baril de pétrole a atteint mardi 9 janvier son plus haut niveau en trois ans en s'approchant de la barre des 70 dollars le baril. Cette nouvelle situation du secteur de l'or noir est de nature à rassurer les pays producteurs même si des risques existent de voir la production mondiale repartir à la hausse et provoquer un renversement du marché à court terme.
C'est l'information qui arrive comme un cadeau de la nouvelle année 2018 en faveur des pays pour qui la vente du pétrole et du gaz constituent des éléments essentiels de leur budget. Grâce à une hausse lente mais continue depuis des semaines, le pétrole vit à l'heure actuelle un schéma qu'il n'avait pas connu depuis décembre 2014. Mardi 9 janvier, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait ainsi exactement 68,52 dollars sur le marché de Londres.
Malgré l'embargo, le Qatar annonce une augmentation de 30% de sa production de gaz
C'est l'une des ripostes du Qatar à l'embargo décidé par ses voisins. Alors qu'il est considéré comme l'un des premiers exportateurs de gaz naturel au monde, Doha a annoncé sa volonté d'augmenter son volume de production d'un tiers. Cette déclaration arrive à un moment où le prix du pétrole évolue dans un climat morose autour de la barre des 45 dollars le baril.
Le ministre de l’Energie estime que le marché du pétrole a amorcé un « rééquilibrage »
Malgré un cours du pétrole qui reste sous la barre des 50 dollars, le Qatar estime que ce prix du marché constitue un tarif médian dont il faudra se contenter à court terme.
Mohamed Saleh al-Sada, ministre de l'Energie du Qatar, a affirmé il y a quelques jours que le marché pétrolier avait amorcé un "rééquilibrage" au cours d'un colloque organisé par le think tank Atlantic Council à Istanbul. Optimiste, cette déclaration tranche avec la lecture que font d’autres opérateurs de la région du Golfe qui craignent qu’un prix de l’or noir stabilisé autour des 50 dollars ne permette pas un redémarrage de la machine économique.
Le Koweït décide d'augmenter le prix de l'essence à la pompe
À l'instar d'autres pays pétroliers, le Koweït a décidé une hausse du prix des carburants. Critiquée par l'opposition qui a porté l'affaire devant les tribunaux, cette augmentation illustre les difficultés financières des monarchies du Golfe qui peinent à se relever du contre-choc pétrolier.
Malgré la volonté d'une partie de l'élite politique de garder intact le système rentier qui permet à la population autochtone de profiter de larges privilèges, le gouvernement central n'a pas cédé dans sa volonté d'introduire de nouvelles taxes pour soulager le budget de l'Etat.
Pourquoi le Qatar a décidé une forte baisse du budget alloué au Mondial 2022 ?
Il y a quelques jours, le Qatar a annoncé qu'il réduirait de 40% son budget alloué à l'organisation de la Coupe du Monde prévue en 2022. La forte chute du prix du pétrole qui impacte les exportations qataries de gaz explique cette coupe budgétaire sans précédent.
C'est lors d'un entretien réalisé avec le site CNN Money que le secrétaire général du Supreme Committee for Delivery and Legacy (SCDL - Comité suprême pour la livraison et l'héritage) a affirmé que l'enveloppe globale affectée au tournoi allait baisser d'au moins 40%. Très en vue ces dernières années du fait de son rôle central dans la préparation de la compétition, Hassan al-Thawadi a précisé que ce seront les stades qui seront en premier lieu touchés par cette réorientation. Alors que les autorités prévoyaient au départ la construction de douze enceintes, huit sortiront finalement de terre ce qui correspond au nombre minimal exigé par le règlement de la FIFA pour une Coupe du monde. « La Fifa n'a pas encore validé le dernier chiffre et nous sommes en discussion avec elle pour finaliser le nombre final de stades qui correspondent au modèle optimal du Qatar 2022 », a ainsi affirmé al-Thawadi.
Forte baisse du prix du pétrole sur les marchés
Les cours du pétrole ont vécu une semaine cauchemardesque. Alors que le prix du baril évoluait autour de 55 dollars en début de semaine, ils se sont effondrés pour se stabiliser à près de 48 dollars vendredi. Cette chute de plus de 10% en quelques jours constitue une mauvaise nouvelle pour les pays producteurs.
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) vont vite devoir réagir et oublier ce milieu du mois mars considéré comme une période noire. Alors que l'accord d'Alger signé fin novembre 2016 et paraphé à Doha quelques semaines plus tard avait engagé les marchés vers une montée lente et graduelle des cours du brut, ceux-ci ont plongé sur les principaux marchés en se fixant dernièrement autour de 48 dollars.
Rebond du prix du pétrole : une éclaircie pour les pays producteurs ?
Le prix du baril a esquissé une forte hausse ces derniers jours en s’établissant autour de 54 dollars. Avec cette augmentation, l’or noir se hisse à son niveau quasiment le plus élevé depuis un an.
C’est une nouvelle qui va réconforter les gouvernements exportateurs de pétrole et de gaz. Dimanche 5 février, les prix du pétrole poursuivaient leur hausse entamée en milieu de semaine dans un contexte où les informations sur l’état du marché indiquaient une amélioration de la conjoncture.
Le Koweït, les Emirats arabes unis et le Qatar baissent leur production de pétrole
A la suite des récentes réunions de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), les Etats membres ont décidé de préciser le niveau de réduction de leur offre de pétrole. Dans un mouvement commun, trois pays du Golfe ont fait des annonces en ce sens mardi 13 décembre.
Le conglomérat public Kuwait Petroleum Corp (KPC) a annoncé avoir mis ses clients au courant que le volume de ses exportations allait baisser à partir de janvier prochain. Même s'il n'a pas avancé de chiffre précis, des observateurs locaux ont indiqué qu'elle serait d'environ 125 000 barils par jour (bj). La production nationale de ce riche émirat s'élève à 3 millions de barils par jour (mbj), ce qui revient à une baisse de moins de 5%.
Accord in extremis de l'OPEP sur une réduction de l'offre de pétrole
Les quatorze membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se sont entendus lors de leur réunion tenue à Vienne mercredi 30 novembre sur une réduction de l'offre de pétrole. Si l'Arabie Saoudite a consenti au plus gros effort avec une baisse de sa production de 500 000 barils par jour, il n'est pas sûr que l'accord permette une réorientation durable du prix de l'or noir à la hausse.
C'était la réunion de la dernière chance et au regard de la réaction des marchés, les pays membres peuvent souffler et s'estimer soulagés. Dès l'annonce de l'accord, le prix du pétrole s'envolait en s'appréciant de près de 10% à Londres pour le baril de brent de la mer du Nord tandis qu'à New York, le Light Sweet Crude (WTI) - la référence américaine du brut - gagnait près de 4 dollars et se rapprochait de la barre des 50 dollars.