Malgré une croissance faible, les perspectives se maintiennent
Accusant un certain retard par rapport à ses concurrents anglo-saxons, la France souhaite développer son partenariat multiaxial avec le Qatar afin de profiter des retombées économiques de la croissance du pays. Même si l’émirat table sur une croissance molle de l’ordre de 3,5% pour 2016 (elle avait atteint plus de 10% au cours de la seconde moitié des années 2000), la récente déclaration du gouvernement d’injecter plus de 12 milliards de dollars dans la machine économique a confirmé la volonté étatique de maintenir actif les grands projets. Certains observateurs notent en effet que le Qatar demeure le pays du Golfe qui, face à la chute des cours du pétrole, présente les fondamentaux macro-économiques les plus solides. Signe des temps, son fonds souverain garde une activité prolifique multipliant les prises de participations et achats aux Etats-Unis, en Chine, en Europe et jusqu’en Russie.
La France à l’affût
Au cours de son propos destiné à témoigner de la portée de ce nouvel espace aux yeux de l’ambassade, Eric Chevallier a déclaré : « Je suis fermement convaincu que les universités et les instituts d’enseignement supérieur doivent être au coeur des politiques d’innovation et doivent être impliqués dans le secteur de l’industrie afin d’enrichir le potentiel d’innovation et améliorer les environnements éducatif et d’apprentissage. » Preuve de son importance, l’événement a vu la participation de cheikha Hind bint Hamad al-Thani, Vice-Présidente et PDG de la Qatar Foundation. Celle-ci qui constitue l’une des personnalités les plus en vue de l’émirat et qui semble promise à un bel avenir dans la hiérarchie gouvernementale était accompagnée du Dr Hassan al-Derham, président de l’Université du Qatar.
Au cours de ce forum qui s’est étalé sur deux jours, de nombreux chercheurs, scientifiques et universitaires des deux pays se sont croisés. Du côté français, on espère confirmer les bons résultats du commerce extérieur et renforcer la présence tricolore après une année où le nombre d’expatriés a baissé (une première en dix ans). Du côté qatari, l’objectif est de tirer parti des zones d’excellence française notamment en matière de développement durable dans un contexte où la priorité des autorités est de respecter les engagements de la Vision 2030.