Le Qatar lève son système de permis de sortie pour les travailleurs étrangers
L'émir du Qatar a approuvé une nouvelle loi, mardi 5 septembre, modifiant certaines dispositions qui imposaient à tous les travailleurs étrangers d’obtenir au préalable l'autorisation de leur employeur pour quitter le territoire. Cette législation, inédite dans la région, a été saluée comme un « grand pas » par l'Organisation internationale du Travail (OIT).
Le ministre du Développement administratif, du Travail et des Affaires sociales, Issa al-Nuaimi, a déclaré dans un communiqué que la modification apportée à la loi n° 13 de 2018 sur la résidence permettra « à la plupart des travailleurs migrants couverts par le code du Travail de quitter le pays sans visa de sortie. » Le ministre a ajouté que « l'adoption de cette loi est une nouvelle étape dans notre volonté continue de proposer un travail décent à tous les travailleurs migrants et d'assurer leur protection ».
Pourquoi l'OIT donne huit mois supplémentaires pour que le Qatar réforme son droit du travail?
L'Organisation Internationale du Travail (OIT) a reporté mardi 21 mars sa décision concernant l'enquête sur le Qatar accusé « d’abus » et de « travail forcé » contre des travailleurs étrangers. Elle lance néanmoins un ultimatum à l’émirat en lui enjoignant de mettre en oeuvre de nouvelles réformes sociales avant novembre 2017.
Réuni à Genève, le Conseil d’administration de l'OIT a étudié la possibilité d'accorder au Qatar huit mois supplémentaires pour démontrer l'effectivité de ses réformes censées améliorer la situation des ouvriers étrangers. Cette demande a été validée à la majorité des voix dans un contexte marqué par les critiques récurrentes sur cet épineux dossier à l'endroit de l'émirat. Le Conseil d'administration de l'OIT est composé de 28 membres issus des gouvernements, de 14 membres représentant les employeurs et de 14 autres représentant les droits des travailleurs.
Amnesty dépose une pétition de 43 000 signataires à la FFF pour alerter sur les droits des travailleurs au Qatar
L’ONG internationale a lancé ces derniers mois une initiative visant à sensibiliser le public français sur le sort réservé aux travailleurs migrants au Qatar employés dans les chantiers de la Coupe du monde.
Cette opération s’est conclue mardi 28 février lorsque plusieurs membres d’Amnesty International se sont rendus devant le siège de la Fédération française de football (FFF) pour déposer leur pétition. Lancée l’an dernier, celle-ci a recueilli plus de 43 000 signatures et a permis à l’ONG d’engager une campagne de sensibilisation pour alerter sur le sort de la condition ouvrière dans l’émirat. L’un des temps forts de cette initiative fut les activités menées lors de l’Euro 2016 disputé en France au cours duquel plusieurs sections locales ont organisé diverses manifestations. Ainsi, à Toulouse, les bénévoles s’étaient installés près de la place du Capitole pour engager des discussions avec des passants. A Lyon, les militants avaient hissé un gigantesque ballon de foot avec l’inscription « #Qatar 2022 »! dans le même esprit.
Le Qatar adopte une réforme en faveur des employés de maison
Le Qatar vient d’approuver un projet de loi qui octroiera, pour la première fois, une protection juridique aux employés de maison, majoritairement des femmes, a rapporté dans un communiqué l'agence de presse officielle Qatar National Agency (QNA) le 9 février.
Le projet de loi détaille notamment la limite maximale des heures de travail hebdomadaire pour ces personnels en situation précaire comme les employées domestiques, les jardiniers et les chauffeurs. Il indique également les jours de congé auxquels ils peuvent prétendre ainsi que les modalités de versement des salaires.
Le Qatar abolit officiellement la "Kafala" : une première pour le Golfe
Les autorités du Qatar ont annoncé mardi 13 décembre la fin du système de la « Kafala ». Après un certain retard, la loi approuvée le 27 octobre 2015 portant sur la modification des dispositions en matière du droit du travail des étrangers entre en vigueur. Ce changement législatif qui vise à améliorer les conditions de résidence des travailleurs va définitivement enterrer ce système controversé et décrié par les organisations de défense des droits de l’homme. Cette modification revêt une importance centrale puisqu’il clôt un processus de réformes engagé depuis plusieurs années. Très attendues, ces nouvelles dispositions concernent plus de deux millions de travailleurs étrangers dont un grand nombre sont originaires du sous-continent indien. Décryptage.
Le ministre qatari du Travail, Issa ben Saad al-Jafali al-Nouaimi a déclaré le 13 décembre que les règles de la « Kafala » seraient officiellement abolies à compter du 14 décembre 2016. Ce système mis en place depuis les indépendances fait l'objet d'un faisceau de critiques en particulier depuis la nomination du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde de football 2022. Maintenant un rapport de subordination entre l'employeur et l'employé, ce dispositif est décrié par les organisations de défense des droits humains qui voient en lui l'une des sources des abus qui confinent de très nombreux ouvriers (surtout asiatiques) dans une situation de grande précarité.
Mondial 2022 : mise en place d’un comité de surveillance des conditions de travail dans les stades
Le nouveau président de la FIFA, Gianni Infantino, s'est exprimé vendredi 22 avril sur la Coupe du Monde lors d'un déplacement à Doha. Il a annoncé la création d’un Comité de surveillance des conditions de travail des ouvriers dans la construction des stades au Qatar.
« La composition de ce nouvel organisme, qui sera dirigé par la Fifa et devrait inclure des personnes de tous les secteurs de la société civile » a précisé Gianni Infatino au terme d’une visite à Doha la semaine dernière. Cette mesure vise à répondre aux nombreuses critiques qui visent le pays hôte du Mondial ainsi que la fédération internationale de football.
Le Qatar réagit au dernier rapport d’Amnesty International
Le Comité Suprême pour les Projets et l’Héritage du Qatar a réagi au dernier rapport d’Amnesty International qui dénonce les conditions de vie des travailleurs étrangers. Décryptage.
Amnesty International a publié, le 31 mars dernier, une liste d’abus parmi lesquels figurent la confiscation des passeports, le versement de sommes importantes à des intermédiaires en vue de décrocher un contrat de travail, la tromperie quant à la rémunération ou le refus du droit au retour au pays. L'enquête conclut qu'une forme de travail forcé a cours dans l'émirat notamment dans le Khalifa Stadium, l'un des centres sportifs destinés à accueillir plusieurs matchs du Mondial.
Amnesty International dénonce les conditions de vie déplorables des ouvriers
Le Qatar est régulièrement accusé de maltraiter les travailleurs venus construire les infrastructures de la Coupe du monde prévue en 2022. D’après un nouveau rapport d’Amnesty International, certains de ces travailleurs migrants continuent à subir des abus malgré les promesses faites par les autorités d'améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Jamais une Coupe du monde n’aura suscité autant de polémiques. Après les soupçons de corruption et le chamboulement du calendrier, c’est au tour d’Amnesty International de publier jeudi 31 mars un rapport détaillé dévoilant les conditions déplorables des travailleurs étrangers venus construire les infrastructures du Mondial 2022.
Amnesty international salue la libération du poète au Qatar
Amnesty international a réagi à la libération du poète Mohammed al-Ajami victime d'un emprisonnement abusif depuis près de cinq ans. L'ONG s'était beaucoup mobilisée par le passé pour obtenir sa libération.
C'est l'expression d'un "ouf" de soulagement. James Lynch, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International a déclaré que "la libération de Mohammed al Ajami est une bonne nouvelle attendue depuis longtemps". L'organisation n'a par ailleurs pas mâché ses mots pour fustiger le principe même de l'incarcération d'un poète dans un pays qui se targue de respecter les libertés fondamentales. "Il est absurde que Mohammed al Ajami ait passé plus de quatre ans derrière les barreaux alors qu'il n'avait fait qu'exprimer pacifiquement ses convictions avec sa poésie" a ainsi ajouté J. Lynch.
Les deux journalistes d'Al Jazeera graciés par le président égyptien
Il s’agit là d’une annonce pour le moins inattendue. Les deux journalistes d’Al Jazeera English, Mohamed Fahmy et Bader Mohamed, condamnés à trois ans de prison, ont été graciés par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Le Canadien Mohamed Fahmy et l’Égyptien Bader Mohamed, tous deux journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazeera English, avait été condamnés en appel à trois ans de prison ferme le 29 août dernier. Cette condamnation avait soulevé une réprobation internationale puisqu'elle avait toutes les caractéristiques du musellement de la liberté de la presse. A rebours de cette décision, ce mercredi 23 septembre, dans un geste pour le moins inattendu, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a gracié Mohamed Fahmy et Bader Mohamed ordonnant dans une même décision leur mise en liberté immédiate.