Nabil Ennasri
Khadija Benguena, journaliste d’Al Jazeera, porte plainte contre Mezri Haddad
Nous reprenons en grande partie l'article du site www.al-kanz.org qui fait le point sur la plainte que va déposer la célèbre journaliste de la chaîne Al Jazeera, Khadija Benguena, contre Mezri Hadad pour diffamation. Rappel : l'ancien ténor du régime de Ben Ali a eu des mots très durs envers la journaliste algérienne et s'est lancé dans de graves accusations au cours de de l'émission "Ce soir ou jamais" du mardi 5 février 2013 à laquelle je participais.
Si vous avez suivi de près le printemps arabe en Tunisie ou êtes tunisien, vous le connaissez sans doute. Si vous suivez depuis des années avec assiduité les interviews de Jean-Jacques Bourdin, vous le connaissez sans doute. Si vous ne ratez jamais l’émission de Frédéric Taddéi « Ce soir ou jamais » (CSOJ), là encore vous le connaissez sans doute, puisqu’il était l’un des invités de l’émission du 5 février dernier, consacrée au Qatar. Lui, c’est Mezri Haddad.
Communiqué de presse de la Journaliste Khadija Benguena
La polémique autour des déclarations sulfureuses de Mezri Haddad tenues lors de l'émission "Ce soir ou jamais" du 5 février ne faiblit pas. Hier, l'ancien soutien de Ben Ali a posté cet élégant message sur sa page Facebook : "La racaille islamo-fasciste s'est mobilisée pour défendre l'icône de l'islamisme wahhabite, Khadija Benguenna. Sur sa page facebook, François Burgat, l'ami de Rached Ghannouchi, m'a stigmatisé hier en m'accusant d'être derrière la campagne anti-qatarienne. Je vais voir si cet imposteur mérité une réponse de ma part." De son côté, la journaliste algérienne s'est fendue d'un communiqué de presse dont voici la teneur. Affaire à suivre...
Intox autour du Qatar : de quoi le Qatar-bashing est-il le nom?
Cette Tribune a initialement été publiée sur le site du Plus-Nouvel observateur. Elle permet de faire le tri entre les accusations légitimes à l'endroit du Qatar de celles, totalement fantaisistes, qui ne sont que le reflet de règlements de compte aux ressorts bien sombres. Il y a tellement de griefs solides à l'égard du Qatar que passer par le mensonge pour dénigrer ce pays est la marque d'une flagrante inconsistance intellectuelle...
Depuis plusieurs mois, pas un jour ne passe sans que ne sorte un dossier de presse, une émission ou un reportage sur le Qatar et ses zones d’ombre. "Qatargate", soutien aux groupuscules jihadistes du Nord-Mali, fonds pour les banlieues, etc., l’Émirat dérange, sème le trouble et inquiète. Machine à fantasmes, il est désormais dans l’œil du cyclone médiatique.
L’autre visage du Qatar
Nous relayons l'article du site lepoint.fr dans lequel nous apportons des éclairages au sujet du verdict sur la condamnation du poète qatari. Publié le 28/02/2013.
Le richissime émirat du Golfe vient de condamner à 15 ans de prison un poète qatari pour avoir critiqué la famille régnante. Pour l'exemple.
Par Armin Arefi
On peut encourager les révoltes du Printemps arabe et tout faire pour que le mouvement de contestation n'atteigne pas son territoire. Ce curieux paradoxe est illustré à merveille par le Qatar. Le richissime émirat gazier du Golfe vient de condamner à quinze ans de prison un poète qatari pour avoir écrit une oeuvre sur le Printemps arabe. Dans son "poème du Jasmin" récité en août 2010, Mohammed Al-Ajami, plus connu sous la plume de Ibn al-Dhib, rend hommage à l'opposant historique tunisien Rached Ghannouchi, de retour dans son pays après un exil de vingt ans à Londres. Son parti islamiste, Ennahda, remportera deux mois plus tard les premières élections organisées après la chute de l'ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali.
Le poète, Al Jazeera, le Qatar et nous
La condamnation en seconde instance du poète qatari Mohamed Ibn al Dhib al Ajami à 15 ans d’emprisonnement a fait l’objet d’une large couverture. Nombreux sont ceux qui s’interrogent, à juste titre, sur les ambivalences d’un régime qui s’érige en porte-voix des aspirations démocratiques dans le monde arabe tout en bâillonnant, à l’intérieur, les voix discordantes. Plusieurs leçons peuvent être tirées de cet épisode qui écorne l’image du Qatar et en dit beaucoup sur la nature du régime et sur le peu de considération que les pays occidentaux accordent au respect des droits de l’homme dans leurs relations avec les pétromonarchies.
Il est avéré qu’il n’y a pas au Qatar le même degré d’expression démocratique que dans d’autres pays du monde. Il y a un certain nombre de tabous révélateurs d’une forme de conservatisme de la société et l’intégrité de la famille royale en fait partie. C'est un sujet auquel il ne faut pas s’attaquer. Cela dit, ces limites ne peuvent être le prétexte à des condamnations abusives. En ce sens, le verdict sur l’affaire du poète est plus qu’une erreur, c’est une faute politique.
Le Qatar, dans la cour des grands
Article paru dans le journal belge "La Libre Belgique" le 2 mars 2013.
Vincent Braun
Mis en ligne le 02/03/2013
Exister coûte que coûte. Tel pourrait être la devise du Qatar. Tant ce minuscule émirat gazier du golfe Persique est opiniâtre à s’élever parmi les grandes puissances. Tant les colossaux revenus tirés de ses précieuses réserves de gaz naturel le lui permettent. Le nom du Qatar est aujourd’hui de notoriété mondiale. Sa stature et son influence sont inversement proportionnelles à la taille de son territoire et de sa population. Depuis le milieu des années 90, le Qatar compense cette double faiblesse structurelle par une diplomatie particulièrement active, qui s’est récemment illustrée dans la résolution de conflits. Les révolutions arabes lui ont, de ce point de vue, offert des opportunités aussi uniques qu’intéressantes.
Partie prenante de l’opération militaire internationale en Libye, soutien en coulisses des insurgés syriens, le richissime émirat est aussi présent au Mali, mais via ses puissantes organisations caritatives.
Pourquoi Cristiano Ronaldo devrait (normalement) rejoindre le PSG
Le match opposant mardi 3 novembre le Paris Saint-Germain au Real Madrid a tenu en haleine toute la planète football. Cette affiche de la phase de poule de la Ligue des Champions a aussi été l'occasion de voir se croiser deux stars du ballon rond, Zlatan Ibrahimovic et Cristiano Ronaldo. Si le premier va vraisemblablement quitter le club de la capitale à la fin de cette saison, le second a de fortes chances d'intégrer l'effectif parisien l'été prochain. Nous republions cette analyse rédigée il y a deux ans car elle garde aujourd'hui toute sa pertinence eu égard aux efforts des dirigeants qataris pour recruter l'actuel ballon d'or.
La semaine qui vient de s’écouler a eu sa part de clasicos comme rarement le monde du football a pu en concentrer en si peu de temps.
En l’espace de quelques jours, deux doubles confrontations ont tenu en haleine les amoureux du ballon rond. D’abord, entre les mythiques clubs du Real Madrid et du FC Barcelone et, dans un registre moins relevé, entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille.
Le Qatar : à la conquête du monde ?
Vidéo explicative sortie à l'occasion de la parution de "L'énigme du Qatar". En collaboration avec l’institut IRIS :
Entretien Mediapart entre Nabil Ennasri et Karim Sader – 8 mars 2013
Le Qatar est-il un simple sous-traitant des États-Unis ? Quel est son projet politique ? Comment comprendre la relation entre Paris et Doha ? Pourquoi a-t-il fait venir David Beckham au PSG ?
Diplômé de sciences politiques à Aix-en-Provence, Nabil Ennasri vient de publier L’Énigme du Qatar (Iris/Armand Colin), premier ouvrage qui tente de résumer le projet du petit émirat si puissant, soumis pourtant à un régime autoritaire qui n’a pas rien à envier aux autres pays de la région. Nous l'avons invité à débattre avec Karim Sader, politologue et consultant sur les pays du golfe Persique, contributeur du dernier numéro de la revue Confluences Méditerranée, intitulé « Qatar : jusqu'où ? ».
Emission Soft power – Qatar – Dimanche 10 mars 2013
Le podcast de l'émission "Soft Power" de dimanche 10 mars diffusée à 19h sur France Culture. L'un des sujets traitait du Qatar. Avec la présence sur le plateau de Olivier Da Lage, Pierre Haski et moi-même :
http://www.franceculture.fr/emission-soft-power-soft-power-2013-03-10