Nabil Ennasri
Suite à un nouveau rapport critiquant la condition de ses ouvriers, le Qatar crée un comité pour mieux étudier les plaintes des travailleurs
Souvent pointé du doigt pour le sort infligé à sa condition ouvrière, le Qatar a de nouveau été sur la sellette suite à un rapport critique publié par une agence de conseil britannique. Pour poursuivre leur train de réformes, les autorités ont annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif destiné à mieux traiter les doléances des plaignants.
Doha s’engage à faire mieux. Samedi 10 mars, un responsable gouvernemental a confirmé à l’AFP l’information d’une source locale selon laquelle un nouveau comité allait voir le jour pour mieux traiter les plaintes des ouvriers.
Pourquoi la visite du prince héritier saoudien au Royaume-Uni a viré à l'échec ?
Très attendue, la visite du prince saoudien à Londres a finalement sonné comme un échec. Du fait de l’implication de Riyad dans la coûteuse guerre au Yémen, de nombreux milieux ont protesté contre ce déplacement jugé malvenu.
Cela devait apparaître comme l’une des expressions de la nouvelle dimension internationale d’un prince héritier qui ambitionne un jour de régner sur la première puissance pétrolière au monde. Cela s’est transformé en procès de la politique régionale saoudienne conspuée pour son amateurisme et sa brutalité.
D'après le FMI, le blocus n'a pas beaucoup affecté l'économie du Qatar
Quel impact le blocus décidé en juin dernier a-t-il eu pour l'économie du Qatar? Pour certains, Doha ne pouvait se relever de cet embargo du fait des multiples complications que cette décision avait suscitées pour l'approvisionnement du pays. Mais dans une récente note, le Fonds monétaire international (FMI) affirme que l'impact a été limité et que les fondamentaux macro-économiques du pays restent solides.
C'est une nouvelle qui va certainement réjouir les décideurs qataris et les conforter dans leur décision de poursuivre leur politique économique destinée à déjouer les effets du blocus.
L'émir du Qatar en tournée européenne
Après une visite en Belgique, l'émir du Qatar s'est rendu à Paris dans le cadre d'une tournée dans plusieurs pays d'Europe. Celle-ci vise à consolider les relations de l'émirat avec ses partenaires du Vieux continent dans le cadre de la crise du blocus qui s'installe dans la durée avec les voisins du Golfe.
Arrivé lundi 5 mars en Belgique, l'émir Tamim ben Hamad al-Thani a eu des entretiens avec les plus hautes autorités du royaume. Il s'est d'abord entretenu avec le Premier ministre Charles Michel en présence de plusieurs membres du gouvernement fédéral. Il a également visité les grandes institutions du pays, notamment le Sénat avant de dîner avec le roi Philippe.
Après l’élimination par le Real, quel avenir pour le PSG dans le cadre de « la diplomatie sportive » du Qatar ?
La défaite du Paris Saint-Germain (PSG) face à l’ogre madrilène en huitième de finale de la coupe d’Europe mardi 6 mars va laisser des traces. Depuis 2011 et son rachat par le fonds Qatar Sport Investment (QSI), le club de la capitale n’arrive pas à percer en Ligue des champions au grand dam de son propriétaire pour qui un succès dans cette compétition relève de l’intérêt géopolitique majeur.
C’est une nouvelle désillusion pour tous les supporters parisiens. Après la cruelle « remontada » l’an dernier face au FC Barcelone, c’est un autre club espagnol qui vient doucher les espoirs d’une formation qui croyait à sa bonne étoile. Après un été particulièrement démonstratif où le PSG a frappé fort en décrochant coup sur coup les arrivées des stars Neymar Junior et Kylian Mbappé, beaucoup pensaient que l’heure du club avait sonné.
Le Tchad et le Qatar rétablissent des relations diplomatiques
La volte-face a été spectaculaire. Alors que le Tchad avait été l'un des pays africains les plus critiques à l'endroit du Qatar l'accusant même de soutenir et d'armer des groupes terroristes, Doha et Ndjamena ont signé ces derniers jours un accord de rétablissement de relations diplomatiques avec échange d'ambassadeurs.
Au début de la crise du blocus, plusieurs pays africains avaient emboité le pas au Quartet emmené par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis pour rompre avec Doha. A des degrés divers, la Mauritanie, le Sénégal, Djibouti et le Tchad avaient pris fait et cause pour le camp saoudo-émirien, critiquant de manière plus ou moins directe le Qatar pour son rôle supposé déstabilisateur dans certaines régions du continent.
Vers un sommet des pays du Golfe à Camp David à l'initiative de Donald Trump?
Si la crise dans le Golfe semble s'enfoncer sans réelle perspective de solution venant des protagonistes, il se pourrait que le salut vienne des Etats-Unis. Après avoir appelé au téléphone les différents chefs d'Etat de la région, Donald Trump pourrait passer à la vitesse supérieure en convoquant un sommet extraordinaire à Camp David pour sortir de l'impasse.
Mercredi 28 février, le coup de téléphone que Donald Trump a passé à l'émir du Qatar venait clôturer une semaine au cours de laquelle le président américain avait pris soin de contacter personnellement les principaux acteurs de la crise du Golfe. En effet, la veille, le locataire de la Maison Blanche avait eu des entretiens téléphoniques séparés avec les deux hommes forts de la péninsule arabique que sont Mohamed ben Salman (MbS) et Mohamed ben Zayed (MbZ).
Faire appel à des femmes d’Europe de l’est pour diaboliser le Qatar : la nouvelle technique des partisans du blocus
La conférence annuelle sur la sécurité internationale s’est tenue ce week-end à Munich. A cette occasion, des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernements ainsi que des ministres y ont pris part. Mais en marge de l’événement, certains lobbyistes ont tenté de profiter du moment pour faire avancer leur agenda improbable.
Depuis le début de la crise du Golfe, pas une semaine ne passe sans que les pays initiateurs du blocus du Qatar ne s’activent pour organiser un colloque, un rassemblement ou une pétition, notamment dans les pays occidentaux. Ces derniers jours, ils ont jeté leur dévolu sur la ville de Munich, espérant tirer parti de la Conférence internationale sur la sécurité mondiale pour faire entendre leurs revendications.
Crise du Golfe : un début de détente par le football?
Fait rarissime depuis le début de la crise du Golfe apparue en juin dernier, une équipe du Qatar a pu effectuer le voyage aux Émirats arabes unis pour disputer un match de football. Jusque-là, les relations entre les deux voisins étaient marquées par une confrontation qui ne faisait que grandir. La détente entre les pays du Golfe passerait-elle par le sport ?
Sans aller jusqu'à comparer l'événement au soudain rapprochement des deux Corée suscité par les Jeux olympiques d'hiver, la rencontre qui a vu le club émirien d'al-Jazira affronter l'équipe qatarie d'al-Gharafa est une première depuis l'éclatement de la crise du blocus il y a de cela huit mois. En ouverture de la phase de poule comptant pour la Ligue des champions d'Asie, les deux clubs se sont affrontés au sein du stade Mohamed ben Zayed d'Abou-Dhabi devant près de 5 000 personnes. Sans accroc et dans une ambiance plutôt sereine, la rencontre qui s'est conclue par une victoire des locaux 3 buts à 2 n'a pas eu qu'un intérêt sportif.
L'émir du Qatar octroie une aide d'urgence de 9 millions de dollars pour la bande de Gaza
L'émir du Qatar a décidé d'octroyer une aide d'urgence de près de 10 millions de dollars pour la bande de Gaza. Au bord de l'implosion, l'étroite bande de terre sous blocus depuis plus de dix ans vit une situation humanitaire catastrophique.
Au cours d'un entretien téléphonique avec Ismael Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement Hamas, l'émir du Qatar a annoncé sa décision d'apporter une aide financière d'urgence pour soulager les besoins de la population civile. Près de deux millions de personnes s'entassent dans la bande de Gaza dans des conditions de plus en plus dramatiques.