Nabil Ennasri
La plainte pour "travail forcé" contre Vinci au Qatar classée sans suite par la justice française
La plainte qu'une ONG avait déposée en 2015 contre le géant du BTP Vinci a été classée sans suite par le parquet de Nanterre dans une décision rendue publique mardi 6 février. Ce dénouement clôt un feuilleton judiciaire qui avait mis le groupe français sur la sellette pour "travail forcé".
Très active dans le domaine du respect aux travailleurs et de dénonciation des "crimes économiques", l'ONG Sherpa avait déposé en mars 2015 une plainte contre l'entreprise Vinci Construction Grands Projets et sa filiale QDVC basée au Qatar. Le groupe, qui est l'un des plus actifs dans l'émirat en terme de construction d'infrastructures immobilières, avait été bousculé par une telle démarche, réfutant les accusations de "travail forcé", "recel" et "réduction en servitude" portées contre lui.
Questions autour de l’étrange événement sur la crise du Golfe parrainé par Rachida Dati au parlement européen
Jeudi 1er février se tiendra à Bruxelles une conférence traitant de la « Crise au sein du Conseil de coopération du Golfe et du financement du terrorisme ». Même si l’intention semble louable, le timing comme l’identité des organisateurs interrogent sur les réelles motivations de l’événement.
Organisée par le Brussels International Center for Research and Human Rights (BIC), la conférence est parrainée par la députée européenne Rachida Dati. Sur le site de l’organisateur, on apprend qu’un membre du cabinet de Julian King, commissaire pour l’Union européenne à la sécurité et chargé de la lutte contre le terrorisme, figurera aussi parmi les intervenants. Jusqu’ici tout semble normal.
Le Qatar renforce ses relations avec Oman
Isolé par ses voisins immédiats, le Qatar cherche à renforcer ses relations avec les pays du Golfe qui n'ont pas rompu avec lui. Oman, qui a permis à Doha de contourner le blocus maritime par l'ouverture de ses ports, constitue l'un des alliés privilégiés de l'émirat gazier dans un contexte de crise régionale de plus en plus tendu.
Dimanche 28 janvier, le Qatar et Oman ont signé un mémorandum d'accord pour le développement des investissements et du commerce bilatéraux. Conclu à Mascate, cet accord porte notamment sur le secteur agricole et la coopération logistique et des infrastructures. Patronnant l'importante délégation de son pays, le ministre qatari des Municipalités Mohamed ben Abdallah al-Rumayhi a salué la bonne santé des "relations stratégiques" entre les deux Etats tandis que son homologue omanais de l'Agriculture, Fouad al-Sajwani a affirmé que les relations solides bilatérales s'inscrivent dans un partenariat multiforme qui fait converger les intérêts des deux parties.
Comment le Qatar compte doper son industrie du tourisme en cinq ans ?
L’objectif paraît ambitieux mais les autorités comptent mettre les moyens pour y parvenir. Dans le cadre de son projet national de développement du tourisme, le Qatar a décidé d’impulser un « nouveau chapitre » visant à doubler le nombre de ses visiteurs en l’espace de cinq ans. Dans l’œil du cyclone depuis le début de la crise qui l’oppose à ses voisins, Doha voit dans cette stratégie une manière de desserrer l’étau du blocus et de capter un nouveau levier de croissance.
Divulguée par un communiqué de la Qatar Tourism Authority (QTA) début octobre, l’information a certainement dû réjouir les amoureux des balades dans le désert. L’agence gouvernementale chargée de la promotion du Qatar à travers le monde engage en effet un plan destiné à placer l’émirat comme nouveau hub touristique régional.
Le Qatar pourrait acquérir le système antiaérien russe S-400
La crise du Golfe dope les possibilités de vente d'armes. Dernier exemple en date, l'interêt porté par le Qatar au système antiaérien russe S-400.
C'est une information qui, si elle venait à être concrétisée, réaménagerait le jeu d'alliances dans le Golfe. Dans les tuyaux depuis peu, plusieurs informations concordent pour affirmer que le Qatar opterait pour l'achat d'un système antiaérien de fabrication russe.
Manifestations à Paris, Londres et Washington contre la politique conduite par les Emirats arabes unis
Plusieurs rassemblements auront lieu samedi 27 janvier dans trois capitales occidentales devant les ambassades des Emirats arabes unis. Cette mobilisation portée par des acteurs de la société civile africaine vise à dénoncer le traitement inhumain et dégradant infligé aux ouvriers dans cet émirat richissime ainsi que le rôle trouble joué par Abou Dhabi dans les “filières d’esclaves” récemment découvertes en Libye.
Initiée par l'Association des étudiants sénégalais de France ainsi que par d'autres organisations de la société civile africaine comme l’Africa Culture International Human Rights (ACI), la mobilisation se tiendra à Paris au 2 boulevard de la Tour-Maubourg, tout près de l’ambassade des Emirats arabes unis. Soutenu par d’autres structures comme la Campagne internationale de boycott des Emirats arabes unis lancée il y a quelques mois, cet évènement a pour objectif de mettre en lumière le rôle néfaste joué par l’émirat pétrolier dans plusieurs domaines relatifs aux droits de l’homme.
Lancée en Indonésie, une campagne mondiale souhaite surveiller la gestion des lieux saints par l'Arabie Saoudite
Une campagne internationale vient d'être lancée à destination du monde musulman. Nommée "Al Haramain Watch", elle vise à proposer une nouvelle gestion des lieux sacrés musulmans pour éviter à ce que ces derniers soient placés sous la responsabilité d'un seul et même État.
Depuis longtemps, la question de la gestion des lieux saints occupe les esprits du monde islamique. Au début du siècle dernier, les villes de la Mecque et Médine étaient placées sous l'autorité de l’Empire ottoman qui en assurait l'administration depuis environ quatre siècles.
Suite au tollé international, le Louvre Abou Dhabi retire une carte du Golfe qui avait rayé le Qatar et une partie d'Oman
Suite au tollé international suscité par la diffusion d'une carte du Golfe exposée au Louvre d'Abou Dhabi mais qui en falsifiait les données géographiques, l'administration du musée français a préféré faire marche arrière et retirer l'oeuvre polémique.
Il a fallu la mobilisation de la presse étrangère et notamment occidentale pour inciter la direction du plus prestigieux des musées français à sortir du silence. Plusieurs jours après le début de la polémique, le Louvre Abou Dhabi a en effet "remplacé" la carte de la péninsule arabique qui avait défrayé la chronique. Invoquant une "négligence", le communiqué dont l'AFP a diffusé certains extraits permet au Louvre d'éteindre un scandale dont il se serait bien passé, à peine deux mois après son inauguration en grandes pompes par le président Emmanuel Macron.
Le Louvre d’Abou Dhabi expose une carte de la région du Golfe qui raye le Qatar
C’est un nouvel épisode montrant la prégnance de la crise qui oppose le Qatar à ses voisins. Inauguré il y a quelques semaines par le président français, le Louvre d’Abou Dhabi est au coeur d’une polémique suite à une information faisant état de l’exposition d’une carte de la région du Golfe non conforme à la réalité.
C’est une révélation faite par le chercheur américain Simon Henderson dans un article publié sur le site du think tank The Washington Institute for Near East Policy (Winep). Dans son analyse où il expose sa vision de la crise dans le Golfe, l’auteur note que les autorités des deux émirats rivaux font souffler le chaud et le froid.
Revirement à Washington dans la crise du Golfe : Donald Trump salue les efforts du Qatar dans la lutte contre le terrorisme
C'est une forme de revirement de la posture des Etats-Unis dans la crise du Golfe. Suite à un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etats, la Maison-Blanche a fait état d'une convergence de vue entre Doha et Washington sur plusieurs dossiers, notamment la lutte contre le terrorisme. Un virage qui permet d'espérer une forme de détente dans la crise actuelle.
Publié lundi 15 janvier, le communiqué de la Maison-Blanche constitue un évènement qui est de nature à faire bouger les lignes dans la crise que vit la région du Golfe depuis juin dernier. Alors qu'il avait été en pointe dans la dénonciation du Qatar - accusant même Doha d'être un soutien du terrorisme - Donald Trump a en effet pris le contre-pied de ses déclarations précédentes.